La mise à mort de la langue bretonne par…

Chaque année, je rendais visite à ma vieille mère, en pays Bigouden. Sa langue maternelle était le breton, qu’elle parlait avec jubilation, car c’était la langue de la joie et de l’humour.

Tous les ans, j’entendais cette langue vénérable. Car les voisines de ma mère étaient bretonnes. ccuis, elles sont mortes, les unes après les autres. Puis, une certaine année, rendu en vacances dans mon village natal, j’ai été saisi d’angoisse. Je me suis demandé pourquoi. J’ai bientôt compris la raison : la langue, assassinée par le pays colonial, n’était plus parlée par personne.

Sous l’effet de la persécution mentale, ma mère m’avait élevé en français : on lui avait fait honte de sa langue, elle n’osait même plus la parler devant ses enfants! Mes grands parents étaient exclusivement bretonnants, je n’ai jamais pu communiquer avec eux.

Savez vous ce qu’est un enfant qui ne peut parler ni à sa grand-mère, ni à son grand-père, ni aux plus anciens de sa famille ?

C’est comme une tombe dans laquelle on l’enferme, à peine né. Ce fut un choc terrible : tout était changé; c’est comme si les oiseaux avaient disparu des arbres, et ne chantaient plus. Quoique l’on fasse, Ils ne chanteront plus ces mélodies si suaves, qui ont bercé et enchanté notre enfance, même si on ne les comprenait pas bien.

On ne peut imaginer ce que fut cette prise de conscience pour moi. Tout un pan de notre civilisation était à jamais englouti dans les abysses. En écrivant cela, si les hommes étaient autorisés à pleurer, de grosses larmes, des vraies, couleraient sur mes joues. Honte au pays criminel ! Quel bilan pour le pays des Droits de l’homme !!! Je ne pardonnerai jamais ce crime à la France. Mais il y en eut bien d’autres.

Je dis : LA FRANCE, pas les Français, car ils subissent, eux aussi, les mêmes débiles mentaux que nous : voyez ce qu’ils sont en train de faire à leur malheureux pays : une destruction systématique.

Louis Melennec
Louis Melennec
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Un commentaire

  1. LOUIS MELENNEC.
    Ce ne sont pas les fRançais qui détruisent la Bretagne, mais les BRETONS
    Par sottise, et par jalousie.

    En Kabylie, c’est pareil :les pires sont à Alger, et TOUCHENT, TOUCHENT, TOUCHENT !

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