Stop à l'humilitation, agissons !
Libérer les prisonniers d'opinion Kabyles
Journalisme ou terrorisme ? En Algérie, la confusion est totale
Le 3 décembre prochain se tiendra en Algérie le procès en appel du journaliste français Christophe Gleizes, reconnu pour la rigueur et le sérieux de son travail au sein de la presse sportive. Ce journaliste chevronné, respecté dans son milieu, fait aujourd’hui face à une injustice flagrante : condamné en première instance à sept ans de prison ferme pour une prétendue « apologie de terrorisme ».
Mais de quel terrorisme parle-t-on ?
Le seul « crime » de Christophe Gleizes a été d’exercer son métier, en toute légalité et avec professionnalisme. Les autorités algériennes ont invoqué comme preuve des échanges strictement journalistiques entre lui et moi, dans le cadre d’un reportage réalisé en France sur l’équipe nationale kabyle, dont j’assure la présidence.
Ces échanges étaient purement sportifs, comme peuvent en témoigner les contenus. Aucun propos à caractère politique, subversif ou contraire à la loi. Rien qui ne puisse être assimilé à un quelconque soutien à une organisation interdite ou à des actions violentes. Juste du journalisme. Juste un travail de terrain, dans le respect des règles déontologiques de la profession.
Si l’on suit la logique absurde retenue contre Christophe Gleizes, il faudrait alors poursuivre de nombreuses rédactions internationales – Canal+, CNN, L’Équipe, RTBF, pour ne citer qu’elles – qui ont couvert l’actualité de la Kabylie ou évoqué l’équipe nationale kabyle. Il faudrait aussi incriminer les responsables politiques qui ont exprimé publiquement leur soutien à cette cause. Où s’arrête la dérive ?
Il convient aussi de rectifier une fausse information relayée par certains médias : je n’ai jamais été responsable de la JSK (Jeunesse Sportive de Kabylie). Mon engagement est ailleurs, au service d’une équipe qui porte fièrement les couleurs d’un peuple, sans jamais appeler à la haine ou à la violence.
Je réaffirme ici ma solidarité totale avec Christophe Gleizes, victime d’une décision injuste qui menace directement la liberté de la presse et envoie un signal inquiétant à tous les journalistes, en Algérie comme ailleurs.
🔹 La liberté d’informer n’est pas un crime.
🔹 Le journalisme n’est pas du terrorisme.
🔹 La Kabylie n’est pas un danger, mais un territoire riche de culture, de sport et de dignité.
J’en appelle à la mobilisation des consciences, des organisations de défense des droits humains, des journalistes et des citoyens attachés à la liberté et à la vérité.
Aksel B.
Président de l’équipe nationale kabyle
