La gauche française et le soutien « inattendu » au Régime Algérien

Depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, une alliance tacite mais efficace s’est développée entre le régime algérien, les courants socialistes et communistes, et certains segments de la gauche française. Cette convergence, souvent fondée sur des idéaux anticoloniaux ou des intérêts stratégiques, a permis aux services algériens de s’infiltrer dans les institutions et organisations politiques françaises. Ce phénomène d’entrisme a produit des effets significatifs : des élus, journalistes, et militants de gauche se sont engagés à justifier, voire à légitimer, les dérives autoritaires du régime algérien, occultant les violations graves des droits humains. L’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal n’est qu’un exemple parmi d’autres d’un appareil répressif largement toléré par ces alliés involontaires ou complices.

Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) et du Gouvernement provisoire kabyle en exil (Anavad), dénonce vigoureusement cette complaisance et appelle à une prise de conscience urgente. Car si la France, à travers ses institutions, cède à cette offensive médiatico-idéologique algérienne, ce serait la gauche française elle-même, déjà affaiblie par ses contradictions internes, qui en paierait le prix. L’inaction face à la souffrance du peuple kabyle, ainsi que le soutien implicite à un régime qualifié d’« État voyou » depuis 1962, constituent non seulement une faute morale, mais aussi une mise en péril de l’État de droit en France.

Déclaration de Ferhat Mehenni

L’entrisme des services algériens au sein des institutions et des organisations politiques françaises a porté ses fruits. Des élus, des journalistes, des chroniqueurs et des partis de gauche se sont engagés à défendre l’indéfendable : les violations graves des droits humains en Algérie, dont l’arrestation de Boualem Sansal n’est que la partie émergée de l’iceberg répressif.

Si cette bataille médiatico-idéologique venait à être remportée par l’Algérie face à la France, ce serait cette même gauche, jugée infantile dans ses prises de position, qui en subirait les conséquences.

Justifier l’arrestation de Boualem Sansal ou défendre le droit d’influenceurs à propager des discours de haine et à inciter à la violence en France, dans le but de protéger un régime algérien criminel, témoigne d’une irresponsabilité alarmante.

La Kabylie, qui endure des souffrances incommensurables dans un silence assourdissant, lance un appel vibrant en faveur de la défense de l’État de droit qu’est la France, face à un régime algérien reconnu comme un État voyou depuis 1962.

Ferhat Mehenni, président du Mak et de l’Anavad.

Rédaction Kabyle.com
Rédaction Kabyle.com
Articles: 734