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Honte à Bouteflika
Honte à Bouteflika…
1937 : Naissance de monsieur Abdelaziz Bouteflika aux frontières algériennes.
1962 : Dans les valises de son mentor, le dictateur Boumedienne, avec l’armée des frontières, il rentre en Algérie.
1962— 1965 : Avec son père spirituel, le même Boumedienne, ils fomentent un coup d’État.
1965 : Le dictateur devient président et jusqu’à sa mort en 1978, A.Bouteflika est ministre des Affaires étrangères.
1978 : Vexé de ne pas succéder à son complice défunt, il se réfugie durant vingt années dans les pays de la Péninsule arabique.
1999 : Le voilà de retour et cette fois, président de la République jusqu’à ce jour…
Si l’on effectue tous les calculs de ces dates, il n’a pas vécu une année complète en Algérie en tant que simple citoyen, pays qu’il affirme être le sien.
Son incurie, son incompétence et celles de ses comparses se révèlent aussi dans le constat accablant d’une population laissée à l’abandon. Ils n’ont même pas été capables de faire construire un hôpital digne de ce nom où ils pourraient se faire soigner correctement !
En effet, le président et ses acolytes lorsqu’ils attrapent un rhume, qu’ils toussent, se précipitent en France, pays soi-disant haï. Ils s’affirment anciens combattants ayant lutté contre le colonialisme français. La ritournelle des discours adressés au peuple algérien stigmatise « l’ennemi extérieur » et chacun comprend : la France.
Voit-on Chavez ou Castro allant se faire soigner aux États-Unis ? Ou madame Merkel, monsieur Hollande retrouver la santé en Algérie ?
Que penser de l’orgueil, l’amour propre affiché de ces dirigeants vis-à-vis d’une population méprisée et opprimée, alors que leur veulerie est sans limites.
Semblable au jour où le président algérien, à son arrivée au pouvoir, a fait, tel un sujet, un baise-main au ministre des Affaires étrangères français Hubert Védrine ! Ce jour-là, j’ai souhaité que la terre s’ouvre et m’engloutisse pour cacher ma honte !
– Honte aux artistes, se considérant soi-disant comme les ambassadeurs de notre culture. Ils prétendent nous éclairer, mais en réalité, nous aveuglent. Ils s’enrichissent sur la cause berbère qu’ils appauvrissent par leurs
comportements…
– Honte à ces dirigeants n’accordant pas leur confiance à leurs compatriotes médecins…
– Honte à plus de huit mille médecins algériens qui ont quitté leur pays afin d’occuper des postes d’infirmiers dans les hôpitaux français…
– Honte aux partis politiques de porter ce qualificatif…
– Honte à ceux qui prétendent au statut de personnalités ou d’intellectuels…
– Honte au tissu associatif, soutenu par des subventions françaises, passant le temps à se chamailler sur des sujets futiles et absents des actions essentielles…
– Honte à toute la communauté algérienne en France, moi inclus, ni présente ni à la hauteur des grands rendez-vous et de rester indifférente à cette hospitalisation au Val de Grâce…
Ce coup de gueule est destiné à provoquer une concertation afin que nous nous rendions devant le Val de Grâce et exigions du président de la République algérienne d’aller se faire soigner chez lui, dans le pays qu’il dirige depuis vingt-sept ans. Il est donc le principal architecte des fléaux accablant la population :
répression, corruption, sans parler du reste !
Mes respects à ceux qui sont morts, blessés ou disparus, connus ou anonymes, dans l’indifférence générale afin de libérer le pays, pour la justice, la liberté, de 1954 à nos jours, ceux d’octobre 88, de la décennie noire, du printemps noir…
SHAMY CHEMINI artiste, écrivain, réalisateur
30 avril 2013