Déclaration du Collectif des militants privés de passeports
L’administration algérienne continue encore dans son déni de droit concernant les documents des militants kabyles qu’elle bloque injustement depuis plus de deux ans maintenant.
Les semaines dernières, certains militants se sont vu attribuer leurs passeports, chose qui nous a soulagé croyant que la situation arrive à terme et que le blocage sera levé, mais avec l’administration aux ordre qui est soumise constamment aux directives de minuit, le droit n’a de sens que s’il arrange le chef.
Pour cela, nous exprimons notre indignation profonde quant à cette « hogra » et nous réitérons notre engagement à ne pas se laisser entraîner dans le chantage permanent d’une administration fantoche.
En fait, nous avons très bien compris la manœuvre qui consiste à semer la zizanie entre nous et nous lancer sur le terrain des accusations et des soupçons entre les militants ayant reçu leurs documents et les autres, des scénarios sorties tout droits des romans policiers que seul le pouvoir policier algérien maitrise à la perfection. Les officiers de l’armée algérienne qui font l’objet d’une enquête judiciaire se sont vu retirer leurs passeports par une décision judiciaire, mais quand il s’agit des citoyens de basse cours, le pouvoir algérien juge que ce n’est pas nécessaire de passer par cette étape, ce qui confirme le caractère violent de ce pouvoir et sa logique binaire qui ne reconnaît que la force comme moyen de régler les conflits. Nous sommes des militants de convictions et le chantage ne nous fera jamais plier, nous continuons à mettre à nu les pratiques de cette mafia acharnées contre tous ceux qui se battent pour leurs dignité et bienêtre.
Nous joignons notre voix à celle de tous ceux qui font les frais de cette furie étatique et nous clamons notre solidarité avec MARZOUG TOUATI, les militants poursuivi à fort national et tous les citoyens qui subissent les affres de ce pouvoir aux aguets.
Kabylie, le 31/10/2018
