Stop à la torture
des militants pacifiques Kabyles
en prison

Atteintes à mon statut d’auteure, d’ancienne journaliste et de citoyenne française d’origine kabyle
Azul a y-atmaten, a t-yestmatin
Le 12 janvier 2023, j’adressais un communiqué aux associations kabyles et amazighes qui, depuis près de 30 ans, font appel à ma contribution en tant qu’auteure, communiqué par lequel je faisais état d’atteintes à mon statut d’écrivaine et ancienne journaliste, à mes droits de citoyenne française d’origine kabyle et à ma tranquillité dans le lieu où je vis depuis 1993, à Aix-en-Provence ; où je fus accueillie chaleureusement, après l’assassinat de mon ami et collègue Tahar Djaout à Alger le 26 mai 1993 et pour lequel il faut encore avoir le courage de témoigner.
C’est précisément ce que je fais, en consacrant mon œuvre à l’effort littéraire, philosophique et artistique de défense des valeurs de l’authenticité, de la liberté et de paix. Auteure d’une dizaine de publications, de plusieurs expositions de calligraphie berbère, de nombreuses conférences publiques, j’accomplis le devoir universel de transmission dans la dignité. Et, comme les victimes qui ont survécu à la barbarie, j’investis chaque instant de ma vie dans l’œuvre de culture, auprès de ma famille et de mon public. Et, malgré mon sourire qui est un choix d’engagement et de résilience, je subis depuis une dizaine d’années des actes de dénigrement et d’atteintes à mes droits et mes libertés, sous forme de cyberharcèlement persistant et calomnieux, de détournements de nos lignes téléphoniques et de nos espaces numériques. Nous avions déjà identifié ce cyberharceleur en 2011, puisque M. Brahim A. avait envoyé en toute impunité un droit de réponse à un média en ligne qui relatait ce harcèlement alors que son nom n’avait même pas été évoqué.
En septembre 2011 nous avions déposé contre cet individu qui prétendait travailler pour des «autorités », une première plainte auprès du commissariat de Cannes. Cette plainte n’a jamais abouti. Nous avons à nouveau sollicité l’institution judiciaire, ayant constaté un déferlement de cyberharcèlement accompagnant opportunément le rejet de ma thèse doctorale en philosophie en février 2021, après 3 années d’un parcours doctoral totalement légitimé par Aix-Marseille Université, où précédemment j’avais obtenu avec succès une licence d’ethnologie, un master et une maîtrise de philosophie. Ma thèse fut écartée sans raison et en l’excluant de la procédure de médiation. La Directrice de l’Ecole Doctorale manqua de mettre en place cette procédure, en s’aventurant à une analyse psychologique dans un mail envoyé à des encadrants universitaires, et ce au mépris de la Charte du Doctorat, de ses obligations de fonctionnaire et de sa déontologie de psychologue ; c’est pourquoi nous l’avons poursuivie en vertu de l’Art9 du Code Civil, mais là aussi notre demande de respect de notre vie privée vient d’être rejetée par le Tribunal, hélas. Nous constatons que ce cyberharcèlement se poursuit et fait totalement obstacle à la vente de nos biens à Aix-en-Provence, alors que nous devons nous rapprocher de Paris pour des raisons médicales et de confort. Avec mon époux, nous nous sommes résolus à poursuivre, preuves à l’appui, ce cyberharceleur, en novembre 2022 devant le Tribunal Correctionnel d’Aix-en-Provence. Aussitôt, nous avons découvert une arme et des minutions dans notre maison. Choqués par cette découverte,
on nous refusa le dépôt de plainte, tout en focalisant sur ma personne. Précédemment, en 2012, j’ai eu des convocations téléphoniques sans motif, si bien que le député de ma circonscription, M. Jean-David Ciot avait dû écrire au chef du commissariat d’Aix-en-Provence pour demander le motif de ces convocations dues aux agissements d’une personne qui, en réglant ses comptes personnels, porte préjudice à l’institution de la police pour laquelle nous gardons, naturellement, notre respect entier.
Je souhaite, ce jour, vous informer que le 31/01/2023, mon époux et moi-même, bien qu’étant malades, nous sommes rendus au commissariat de police d’Aix-en-Provence et nous avons été auditionnés. Nous avons noté, me concernant qu’il y a eu 2 procès-verbaux, dont l’un signé sans avoir été lu. Par ailleurs, nous n’avons pas reconnu l’arme qui nous a été présentée, alors que nous avons été informés que les photos, qui furent prises par les 3 policiers venus chercher l’arme dans notre maison avaient été égarées. Nous avons bien sûr fait état de ces derniers éléments au procureur de la République d’Aix-en-Provence, mais nous constatons que nos plaintes auprès du procureur de la république d’Aix-en-Provence ne sont pas enregistrées à ce jour. L’accumulation de ces détails nous étonne, d’autant que nos poursuites contre le cyberharceleur qui, devant, le juge a prétendu être un représentant consulaire d’Algérie, ont été jugées irrecevables en février 2023.
Ma famille et moi-même déplorons cette issue judiciaire. Cependant, nous resterons attachés au Droit. Je compte poursuivre mon œuvre
culturelle publique selon les valeurs d’exigence et de droiture kabyles et conformément aux lois et valeurs françaises que j’ai, évidemment,
fait miennes, je vous prie de me signaler, si vous en voyez, toute publication numérique de contenus qui s’opposeraient à ces exigences et à
ces valeurs me concernant, afin que l’abus et la calomnie ne profitent d’aucun silence.
Je m’engage à rendre public tout acte d’atteinte à ma tranquillité et à celle de ma famille très affectée, d’autant que nous sommes mon époux, ma fille et moi-même, physiquement fragiles. J’espère que la sagesse et le droit l’emporteront, afin que cessent ces nuisances dont la finalité est à présent claire : jeter le discrédit sur ce à quoi je me dévoue, une réputation d’auteure intègre et de citoyenne engagée dont les principes philosophique demeurent incorruptibles. Sans doute, vous vous souvenez de ce vieux proverbe kabyle qui dit : « ur yezmir yiwen ad yeffer itij s-ugherval », aucun mensonge n’est durable. J’ai foi en la vérité qui finira par se révéler, au grand jour.
Je sais que je peux compter sur votre compréhension et votre soutien.
Tenemmirt, s-tagmats.
Madame Salima Aït Mohamed Coolen
Ancienne journaliste, écrivaine et calligraphe
Membre de la Société Des Gens de Lettres, de la LDH et d’Amnesty International
Fait à Aix-en-Provence, le 22/05/2023