Stop à l'humilitation, agissons !
Libérer les prisonniers d'opinion Kabyles
Algérie — Les généraux « déserteurs » et la Kabylie
En l’espace de quelques semaines, deux généraux algériens placés sous surveillance auraient pris la fuite, selon des « sources crédibles » évoquées par Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK). Il s’agit du général Nacer El Djen, ancien responsable des services de sécurité, et de son successeur, le général Hassan, présenté comme proche de l’ex-patron du DRS, le général Mohamed Mediène, dit « Toufik ».
Ces désertions présumées relancent les spéculations sur les tensions internes au sein de l’armée algérienne et les fractures entre différentes factions du pouvoir militaire. Dans une déclaration relayée ce week-end, Ferhat Mehenni y voit les signes d’un système en crise, tout en soulignant que la Kabylie « ne se mêlera pas des jeux de pouvoir internes ».
Deux fuites aux plus hauts niveaux des services de sécurité
Le général Nacer El Djen aurait quitté sa résidence surveillée il y a plusieurs semaines, malgré les affirmations du régime selon lesquelles il serait toujours sous contrôle. Un journaliste espagnol avait même évoqué une possible fuite vers les côtes ibériques — information non confirmée par les autorités.
Son successeur présumé, le général Hassan — présenté comme un parent par alliance du général Toufik —, aurait à son tour disparu, selon la déclaration de Ferhat Mehenni publiée sur X (Twitter) ce 6 octobre. Tous deux, affirme-t-il, « détiennent les secrets les plus sensibles de la mafia des généraux » encore en poste.
L’ombre d’un affrontement militaire interne ?
Ces départs pourraient être les signes avant-coureurs d’un conflit de factions au sein de l’armée algérienne. Mehenni évoque même l’hypothèse qu’« une faction militaire marche bientôt sur Alger » pour renverser l’état-major actuel dirigé par le général Saïd Chengriha.
Aucune preuve ne vient toutefois étayer pour l’heure cette hypothèse, et aucun communiqué officiel n’a été émis sur la disparition du général Hassan. L’armée reste silencieuse.
Le MAK réaffirme son agenda : vers une déclaration unilatérale d’indépendance
Face à ce contexte de tensions internes, Ferhat Mehenni se positionne en marge des luttes de pouvoir. Dans sa déclaration, il affirme que la Kabylie ne s’intéresse qu’à un seul scénario militaire : celui qui mènerait à la libération de tous les prisonniers politiques kabyles et à l’abrogation des lois qui criminalisent la revendication pacifique d’indépendance.
Le chef du MAK réaffirme par ailleurs la Déclaration unilatérale d’indépendance de la Kabylie, annoncée pour le 14 décembre 2025. Cette date, maintient-il, « reste inchangée », quel que soit le contexte en Algérie.
Une crise de légitimité en toile de fond
Ces événements s’inscrivent dans une séquence politique tendue en Algérie, marquée par un affaiblissement de la présidence, une lutte d’influence au sein des cercles militaires, et une défiance croissante dans plusieurs régions du pays et la réémergence de la Nation kabyle.
Le MAK, mouvement interdit en Algérie et classé « organisation terroriste » par les autorités, continue d’affirmer sa légitimité sur la scène internationale, en dénonçant la répression ciblée contre les militants kabyles et en revendiquant le droit à l’autodétermination.
