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Violation des peuples autochtones – Allocution de la présidente de l’Union des Femmes Kabyles
L’intervention de la présidente de l’Union des Femmes Kabyles à propos de la Mine de Talla Hamza , le 18/04/2024 , lors d’un meeting de travail (fermé) de la 23ème session permanente des Nations Unis sur les droits des peuples autochtones (https://social.desa.un.org/…/indige…/unpfii/23rd-session):
Bonjour honorable assistance.
Au nom de l’Union des femmes kabyles et du Congrès Mondial Amazigh je me permets de vous soumettre une question : Comment rendre plus efficaces les mécanismes mis en place par l’ONU pour permettre aux peuples de faire valoir leurs droits, notamment lorsque des états violent la Déclaration des Nations Unies sur leurs droits, alors que ces états ont voté pour cette déclaration ?
Pour exemple, en Kabylie , le gouvernement Algérien a violé la Déclaration des Nations Unis sur les Droits des peuples Autochtones à l’encontre du peuple kabyle de la région de Talla Hamza à Bejaia (en Kabylie) en permettant à la société Western Mediterranean Zinc (WMZ) d’exploiter un gisement de plomb et de zinc à ciel ouvert sans aucune consultation ni consentement de la communauté locale. Les protestations, de la communauté autochtone et scientifique ont été réprimées, violant ainsi l’Article 32 de la Déclaration qui exige le consentement des peuples autochtones pour tout projet affectant leurs terres et ressources.
Aussi, en réponse à la protestation, le président Algérien a déclaré le projet d’utilité publique en septembre 2023 par un décret présidentiel, violant ainsi l’Article 19 de la Déclaration, qui exige une consultation préalable et un consentement libre et éclairé des peuples autochtones concernés avant l’adoption de mesures législatives ou administratives les concernant.
Pourtant cette exploitation minière met en danger la santé et l’environnement de plus de 300 000 habitants et aura comme conséquence aussi la contamination des sols et des ressources hydriques (superficielles et sous-terraines), par les poussières toxiques, les effondrements de terrain, la dégradation des écosystèmes, les risques pour les travailleurs et le déplacement des communautés. De plus, la vallée de la Soummam où se trouve le projet minier est classée zone humide d’importance internationale, avec des espèces protégées, et figure dans la liste officielle de la Convention sur les zones humides adoptée le 02 février 1971 à Ramsar, et ratifiée par l’Algérie le 11 décembre 1982.
Mais la population locale ne sait plus comment faire pour faire valoir ses droits face à la répression et au harcèlement judiciaire qu’elle subit !