Un voyage dans le temps en Kabylie…

Prochainement, je ferai une série d’articles relatant mon voyage afin de communiquer mes impressions et surtout les messages qui m’ont été confiés par des militants du MAK de premier plan.

Une chose fait l’unanimité :

Tous les militant(e)s ou non militant(e)s, sympathisant(e)s, reprochent à la majorité des Kabyles vivant à l’étranger de ne pas faire leur devoir vis-à-vis de la Kabylie. Une fois la frontière franchie, ils oublient jusqu’à père et mère.

Le message est clair : à l’avenir chaque émigré doit cotiser chaque mois au moins vingt euros comme en d’autres temps l’avait fait la Fédération de France durant la guerre de libération du pays.

Parvenir à l’indépendance de la Kabylie nécessite des moyens financiers ; chacun sait que l’argent est le nerf de la guerre !
Pour les militant(e)s, sympathisant(e)s du GPK, les Kabyles émigrés passent leur temps à faire la fête et une fois éméchés, ils crient : Vive la Kabylie indépendante !
Une seule personne fait l’unanimité, c’est le président Ferhat M’henni et tous les espoirs s’investissent en lui.
Pour le reste, c’est clair-obscur

Je tiens à remercier tous les militant(e)s qui m’ont reçu avec beaucoup de tact, d’efficacité et un grand sens du devoir à Tizi-Ouzou, Bouzegan, Illula, Azazga, Akbou, Ifri, Alger, Tizi-Bouchene, Yacourene, Maraghna, Université Mouloud Mammeri…

Une chose est sûre : ils manquent de tout, subissent la pression familiale, des gendarmes et des policiers.

Chaque militant(e) est marqué en rouge comme dans toutes les sociétés totalitaires, ce qui veut dire qu’en Kabylie, nos militant(e)s ne mangent pas à leur faim…

Conclusion : si les Kabyles émigrés désirent l’indépendance du pays, ils doivent obligatoirement cotiser tous les mois auprès du MAK Anavad.

Dans le cas contraire, il faut qu’ils cessent leurs singeries, qu’ils arrêtent de parler de ce qui ne les touche ni de près ni de loin et qu’ils assument leur indifférence.

Je salue de tout cœur l’initiative de notre ministre Tayeb Abdeli de se rendre en Kabylie, en prenant des risques énormes sur sa personne. J’admire son courage et son militantisme qui date du début des années 70. Sache, cher ami, que tu as tout mon soutien et ma confiance.

Shamy Chemini
Ministre de la Culture et de la langue kabyle du GPK
26 novembre 2018

Photographie : S.H. – Shamy rendant hommage sur sa tombe au colonel Mohand Akli Oulhadj

Shamy Chemini
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