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Nissa la Bella, l’hymne national nissart
L’hymne « Nissa la Bella » est un chant en nissart, langue de Nice, qui célèbre l’âme et l’identité niçoises. Composé par Ménica Rondelly en 1903, ce chant symbolise l’attachement des Niçois à leur ville, son histoire, ses paysages et sa culture.
Rondelly était un poète, écrivain et enseignant engagé dans la valorisation et la préservation de la culture et de la langue nissart. Il a écrit ses œuvres en nissart pour défendre la langue niçoise face à la francisation croissante, en particulier après l’annexion de Nice à la France en 1860. À travers ses écrits, il a cherché à maintenir vivante l’identité niçoise, en célébrant son patrimoine unique et en encourageant les Niçois à être fiers de leurs racines.
Le troisième couplet, qui célèbre les « victoires » et les « gloires » de Nice, fut interdit en France pendant une longue période. Rondelly y évoque aussi le vieux drapeau blanc de Nice et l’héritage légué par les anciens, une façon de revendiquer l’exception niçoise. Historiquement, le mot « Sincaire » pourrait faire référence à une ancienne confrérie ou à des patriotes niçois.
Nissa la Bella
1er couplet
O la miéu bella Nissa,
Regina de li flou,
Li tiéu vièji taulissa
Iéu canterai toujou
Canterai li mountagna,
Lu tiéu riche decor,
Li tiéu verdi campagna,
Lou tiéu gran soulèu d’or
Refrain
Toujou iéu canterai
Souta li tiéu tounela
La tiéu mar d’azur,
Lou tiéu cièl pur,
E toujou criderai
En la miéu ritournella :
« Viva, viva Nissa la bella ! »
2e couplet
Canti la capelina,
La rosa, lou lilà,
Lou pouòrt e la Marina,
Païoun, Mascouïnà
Canti la soufieta
Doun naisson li cansoun,
Lou fus, la coulougneta,
La miéu bella Nanoun
3e couplet (longtemps interdit)
Canti li nouòstri gloria,
L’antic bèu calèn,
Dòu gioungioun li vitoria,
L’òudou dòu tiéu printèms
Canti lou vièlh Cincaire,
Lou tiéu blanc drapèu,
Pi lou brès de ma maire
Dòu mounde lou pu bèu
Traduction
1er couplet
Ô ma belle Nice,
Reine des fleurs,
Tes vieilles toitures,
Je les chanterai toujours
Je chanterai les montagnes,
Tes riches décors,
Tes vertes campagnes,
Ton grand soleil d’or
Refrain
Toujours je chanterai
Sous tes tonnelles
Ta mer d’azur,
Ton ciel pur,
Et toujours je crierai
Dans ma ritournelle :
« Vive, vive Nice la belle ! »
2e couplet
Je chante la capeline,
La rose, le lilas,
Le port et la Marine,
Paillon, Mascouïnat
Je chante la mansarde
Où naissent les chansons,
Le fuseau, la quenouille,
Ma belle Nanon
3e couplet (longtemps interdit)
Je chante nos gloires,
L’antique belle lampe à huile,
Du donjon les victoires,
L’odeur de ton printemps
Je chante le vieux Sincaire,
Ton blanc drapeau,
Puis le berceau de ma mère
Le plus beau du monde !
Le royaume de Piémont-Sardaigne, gouverné par la maison de Savoie, comprenait au XVIIIᵉ siècle des territoires qui s’étendaient de la Savoie et du Pays Niçois (alors le comté de Nice) à la Sardaigne, et au Piémont. Les mappes sardes furent créées pour dresser un inventaire complet de ces territoires. Ce cadastre national, initié par le roi Charles Emmanuel III, visait à mieux structurer l’administration foncière et à harmoniser la taxation à travers toutes les provinces.
Les mappes sardes constituent le premier cadastre à l’échelle nationale en Europe. « Les bornes, encore existantes aujourd’hui, permettent de définir avec exactitude les limites entre la Savoie et la France ». Certaines bornes des mappes sardes sont encore présentes aujourd’hui dans le Pays Niçois.