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La Bretagne toujours esclave de la France
1789 : DE PAYS AUTONOME, LA BRETAGNE DEVIENT ESCLAVE DE LA FRANCE. ELLE L’EST TOUJOURS.
L’heure de la vérité révolutionnaire a sonné.
Les capétiens avaient agrandi leur domaine, par des procédés divers, violant le Droit, par les armes, les massacres des populations, le vol, les procès fabriqués, les manipulations pseudo-juridiques de toutes sortes, sous Louis XI en particulier, malade mental avéré, gravement atteint à la fin de sa vie, en 1483.
Leurs possessions se limitent, en 987, année de l’élection d’Hugues Capet comme roi de France, à un territoire étroit, équivalent à deux ou trois de nos départements actuels. Les ducs de Bretagne étendent leur autorité à l’Armorique, par les mêmes procédés que les descendants d’Hugues Capet. La Bretagne devient un Etat centralisé au 14ème siècle.
Devenue serve des Capétiens, en 1532, année de son annexion non consentie, les Bretons s’opposent aux Français avec une extrême fureur, refusent nombre de prélèvements fiscaux, et à mettre en échec de nombreuses dispositions législatives imposées aux provinces françaises. Les « remontrances » qu’ils font aux rois de France et à ses agents, confinent parfois à l’insulte. Après la mort de Louis XIV, ils s’érigent en professeurs de morale, et fustigent les rois (Le Moy, Queniart…).
Avec le temps, les Etats, se réunissant seulement tous les deux ans, créent pour assurer la gestion des affaires dans l’intervalle de leurs sessions, une Grande Commission, dite « commission intermédiaire » (Queniart, Le 18ème siècle, page…). Cet organisme, qui siège à Rennes en quasi-permanence, attire à lui et gouverne avec compétence les domaines qui échappant désormais à l’occupant français, avec le concours des commissions mises en place dans chaque diocèse, présidées par les évêques du lieu. Le système fonctionne bien, et donne satisfaction ; la monarchie exerce des pressions permanentes sur la Commission intermédiaire et sur les Etats, mais souvent doit s’incliner et accepter les impôts que les Bretons veulent seulement lui accorder.
1789, année de toutes les catastrophes, transforme ce régime d’autonomie en une sorte d’esclavage. La Bretagne, pays unifié depuis des siècles, le Duc de Bretagne étant roi dans sa principauté, le pays étant entièrement souverain, les années 1789 et 1790 sont fatales pour les Bretons.
La Bretagne est découpée en départements
L’assemblée constituante découpe le pays en « départements », le 26 février 1790, contre son gré. La Bretagne, en tant que telle, disparaît de la carte politique. Ses deux remparts naturels, son Assemblée nationale (les « États de Bretagne » ) et son Parlement, sont interdits de se réunir, et bientôt supprimés, en décembre 1789, et en janvier 1790. Pour les Bretons, C’est un désastre. Ils perdent tout droit de regard sur leur législation, sur les impôts qu’on lui inflige, sur la gestion de ses recettes fiscales et de son économie, ainsi que sur son administration. Toutes les fonctions importantes sont désormais attribuées à des Français, ou à des complices du pouvoir. Les préfets sont français, le haut clergé aussi.
A partir de ce moment, Il n’y a plus d’institutions qui puissent s’opposer à l’arbitraire du pouvoir parisien, à ce pays qui se targue d’avoir apporté à ses anciennes provinces la Liberté, l’Egalité, la Fraternité.
Les Bretons protestent violemment lors de la suppression des Etats et du Parlement, et dénient toute autorité aux actes illégaux qu’on veut leur infliger. Ils sont convoqués à l’Assemblée, conduits par le président de la Houssaye. L’abbé Maury, qui n’est pas Breton, expose à la tribune en quoi consistent les droits de la Bretagne, que ces privilèges ont été reconnus par le pouvoir royal, qu’ils sont renouvelés tous les deux ans, et que si l’assemblée ne les respecte pas, la France n’a plus aucun droit en Bretagne. Ce qui est exact : la France est un pays étranger, et les mesures imposées à la Bretagne doivent obligatoirement être approuvées par les Bretons pour pouvoir être appliquées. Les députés sont fermement hostiles au pouvoir royal. Les phrases de Mirabeau sont particulièrement répugnantes : « Etes vous Bretons ? La France commande ! » (Mélennec, mémoire de DEA, La Sorbonne, 2001).
Toutes les « carrières » passent sous la dépendance de Paris. Il faut obéir, ou faire semblant de croire à la nouvelle religion, qui devient la doxa du roman national.
Le pillage de la Bretagne
La Bretagne, jusqu’alors prospère, s’appauvrit d’année en année, et devient – selon l’excellente formule de Marcel Texier, « le trou du cul de l’Europe ». Je confirme la pertinence de cette formule.
Un pays, quel qu’il soit, ne peut être gouverné d’une manière efficace que s’il possède à sa tête un gouvernement issu de lui même, composé d’un chef qui s’investit dans ses fonctions, et qui possède dans les différents secteurs des collaborateurs qui croient à leur mission. Ce fut le cas sous les Ducs, qui remplissaient toutes ces conditions, et qui furent, la plupart, de grands patriotes. Anne de Bretagne n’est pas une exception, même si c’est elle qu’on connaît le mieux.
Avec les rois de France, quelque pesante que fut la tutelle qu’ils exerçaient sur la Bretagne, il y avait au moins une faculté de discussion, la possibilité d’entretenir à Versailles des « députés en cour », qui représentant les intérêts bretons, pouvaient obtenir la suppression de certains impôts, faire rapporter des mesures illégales, et présenter des plaintes et des doléances.
Depuis 1789, la Bretagne est dirigée par les « fonctionnaires », nommés par le Gouvernement français, chroniquement incompétents, et hyper-dociles, comme aujourd’hui. Les Intendants de l’Ancien régime, qui étaient tous des Français proches du pouvoir, sont remplacés en 1800, par le Premier consul Napoléon Bonaparte, par des fonctionnaires dénommés « préfets » qui, pourvus de larges pouvoirs, ne sont rien d’autre que les équivalents des « Gauleiters » allemands.
Privé de toute initiative politique et de tout pouvoir gouvernemental, le pays s’étiole et s’enlise. Il avait commencé à dépérir à partir du moment où les bureaux de Colbert et de Louis XIV s’étaient emparés de son économie, après la mort de Mazarin (en 1661). Des obstacles nombreux ont été instaurés par la monarchie française, visant notamment les exportations qui faisaient la prospérité du duché (les toiles, le sel, le vin), frappant les importations de lourdes taxes, et le pressurant d’impôts de plus en plus lourds, notamment en l’empêchant de commercer librement avec ses alliés commerciaux traditionnels.
La période post révolutionnaire est particulièrement sanglante. En 1793 et en 1794, la France fait déferler sur la Vendée et sur le comté de Nantes des armées qui se livrent à de véritables carnages, tuant dans des conditions atroces plus de 150 000 victimes, coupables de s’être révoltées contre les atrocités ordonnées par les révolutionnaires de Paris, de continuer à pratiquer leur religion, et de s’opposer aux levées de soldats pour combattre les ennemis de la France, lesquels ne sont en aucun cas ceux de la Vendée et de la Bretagne.
Les Gouvernements français du 19ème siècle transforment la Bretagne, par leur incompétence, en Ploukistan de l’Europe occidentale. Les préfets jouent à la fois le rôle de courroies de transmission et d’espions qui surveillent, dénoncent, et de pères fouettards. Leur but n’est pas d’œuvrer pour le bien de ce pays étranger à la France, mais d’y commencer une carrière, avant de la poursuivre ailleurs.
La langue est persécutée et injuriée. (Voir : Le DRIAN insulte la langue bretonne). Les écoles, le clergé font l’objet d’une surveillance infâme, et de sanctions très dures.
La troisième et la quatrième république ont été des régimes libéraux et d’une mollesse aberrante. De Gaule et ses successeurs ont transformé le pays en dictature, à partir de 1958. Les députés de cette époque sont désignés sous le nom de « godillots du général ». Le système a dégénéré. Aujourd’hui, même les fonctions réputées électives (celles des députeux et des sénateux, en particulier), sont « présélectionnées » par les instances dirigeantes des partis parisiens, et nul n’obtient l’agrément s’il ne fait preuve de la docilité voulue à l’égard de ceux qui les choisissent.
(1) Marilyse Lebranchu, ministre de la décentralisation pendant quatre ans, a révélé à la presse (Le Figaro politique, 1er mars 2016). Les menaces dont elle a été l’objet de la part d’Emmanuel Valls, Premier ministre, d’être privée de l’agrément pour être en position élective lors de la « consultation » populaire baptisée « élection législative ». Cette « pré-sélection » est subordonnée à une soumission quasi-aveugle au Pouvoir central, qui n’hésite pas à donner des ordres aux parlementaires, pour leur imposer de voter dans le sens voulu. Les témoignages des intéressés ont été publiés, et même divulgués au micro de certaines radios, comme radio courtoisie. Aucun doute sur la manière dont le pays est mis à genoux. Le système n’est pas une démocratie, mais une dictature. Les témoignages de Yvan Blot, ex-député, ont révélé en public les pressions sur les députés et les sénateurs avant le vote des textes par les assemblées.
Les Bretons actuels, par l’effroyable incompétence de ceux qui se sont emparés du pouvoir à Paris – ce qui est maintenant dénoncé quotidiennement par la presse libre -, se sont haussés au rang de pays le plus fiscalisé du monde, devant même le Danemark. La « France » a entraîné au fond du puits, les richesses de la Bretagne, et des collectivités nationales comme l’Alsace, la Savoie, le pays Basque… Les « hystoryens » bretons, étant nommés avec l’aval du pouvoir central, et sous leur surveillance, ont joué leurs carrières, ce dont nous sommes profondément humiliés.
Louis Mélennec
Bibliographie sommaire
Bonvallet Yves, Paris, Tepac 1940. Livre majeur, inconnu de TOUS.
Cloarec Alan, Bretagne colonie, 2021, Editions Yoran Embanner.
Denis Michel, Rennes, berceau de la Liberté, Rennes, Editions Ouest-France.
Durtelle de Saint-Sauveur Edmond, Histoire de la Bretagne, Rennes, Editions Plihon, 1935.
Gicquel Yvonnig, Le Comité consultatif de Bretagne, Rennes 1961, imprimerie Simon.
Mélennec Louis, La France, Hune et Hindivisible : une aimable plaisanterie.
Mélennec Louis, La colonisation de la Bretagne
Mélennec Louis, La constitution bretonne au moyen-âge, article publié sur la toile, et dans le site de l’Idbe.
Mélennec Louis, Nombreux articles publiés par le site de l’IDBE.
Mélennec Louis, Nation française, nation bretonne, article publié sur la toile.`
Le Moy Arthur, Remontrances du Parlement de Bretagne au 18ème siècle, 1909, Editions H. Champion. Ouvrage majeur, jamais lu par aucun docteur ou agrégé
Necker, Comptes rendus au roi Louis XVI.
Nières Claude, Les villes de Bretagne au 18ème siècle, Rennes, PUR, Chapitre IX.
Olivier-Martin Fr. Histoire du droit français, Paris, 2005, pages 397 et suivantes, Editions du CNRS.
Planiol Marcel, Histoire des institutions de la Bretagne, 5 tomes, Mayenne, éditions Floch. Analyse par Persée.
Queniart Jean, La Bretagne au 18ème siècle, Editions Ouest-France, Rennes 2004, pages
Rébillon Armand, Les Etats de Bretagne de 1661 à 1789.
Sécher Reynald, La Vendée Vengé,
Sigaud Marion, Les massacres de Lyon, Conférence faite à Bruxelles, publiée sur la toile.
NB. Je rappelle que des « ouvriers » spécialisés, payés par le pouvoir, et par ses complices « bretons » procèdent à la falsification quotidienne de la réécriture de notre histoire nationale. Il est nécessaire que vous transmettiez ces textes à vos correspondants. Deux quotidiens achetés et vendus sont particulièrement actifs dans ce travail répugnant.