Interdiction d’accès à la Ville d’Alger

La situation politique en Algérie étant délétère en raison de la répression qu’exercent, sous de multiples facettes, les forces de sécurité sur instruction des tenants du pouvoir bicéphale, pour faire aboutir sa décision délections présidentielles que rejette massivement la population qui l’exprime chaque mardi et chaque vendredi depuis le 22 Février 2019 à travers le territoire national. Face à cette détermination, le pouvoir réel accentue crescendo sa répression.

Après les intimidations par la forte présence humaine et matériel en tout genre, les interpellations, les arrestations à l’emporte pièce, pour délits d’opinion et/ou port du drapeau amazigh même s’il n’est pas arboré (1) tout en invoquant de fallacieux motifs juridiques et constitutionnels, l’incarcération qui n’épargne même pas les héros de la guerre de libération nationale (Cdt Lakhdar Bouragaa) – les coordinateurs politique que protègent pourtant la constitution et la justice dans l’exercice de leurs activité partisanes (Karim Tabou), les militants d’associations et citoyennes (Samir Benlarbi, Fodil Boumala…..), voilà qu’une grave décision, lourde de sens et à lecture diverses, vient d’être prise en interdisant aux non résidents d’Alger son accès le vendredi (2), fouilles et refoulement aux portes d’accès d’Alger, contrôles d’identité ciblées lors des manifestations, pied de grue devant les hôtels d’Alger pour cueillir à leurs sorties ceux cautionnés d’être des manifestants . Cette manière répressif qui n’a jamais été prise depuis l’indépendance de l’Algérie par aucun régime et ce quelque soit la nature despotique des gouvernants n’est pas sans nous rappeler de triste mémoire le fameux code de l’indigeanat de la France coloniale adopté en 1881 qui interdit de se déplacer dans le pays s’il n’est pas muni d’un sauf conduit. Cette procédure qui s’assimile à de l’apartheid aurait sournoisement d’autres motifs non exprimés.

(1) Comme fallacieusement avancé, le drapeau amazigh ne représente pas uniquement l’Algérie, il est l’emblème de 12 pays qui sont:

– les cinq pays nord africains – Le Niger – l’Egypte ‘’ désert du Sinaï ‘’ – Mali ‘’Azawad ‘’ – Sénénégal ‘’fleuve Sénégal tiré du mot amazighe les Zénagas situé près de l’atlantique’’ – Burkina Faso ‘’l’extrême nord près de la frontière du Niger et du Mali’’ – du Tchad – les Iles Canaries. D’ailleurs, dans chacun de ces pays, il est arboré avec le drapeau national. Le confondre avec celui relevant d’une idéologie politique n’est qu’un leur, qu’une manipulation et simuler une méconnaissance du fait qu’à ces couleurs idéologiques, se sont ajoutés d’autres symboles. Ce qui fait qu’il y a une différence entre celui-ci et l’emblème du monde amazigh même si le cigle principal et les couleurs symbolisant le monde Amazighe est repris par ce mouvement politique.

(2) Cette interdiction vient en violation de l’article 55 qui précise que tout citoyen jouissant de ses droits civils et politique a le droit de choisir librement le lieu de sa résidence et de circuler sur le territoire national

Madjid Ait Mohamed

-Membre fondateur de la Ligue Algérienne

pour la Défense des Droits de l’Homme

-Militant pour les libertés démocratiques.

Rédaction Kabyle.com
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