Propositions pour remettre la Kabylie sur pied

Une fois ces incendies maîtrisés, nous devons songer comment venir en aide aux familles qui ont perdu les leurs, aux familles qui ont eu leurs maisons brûlées, celles qui ont perdu leur cheptel bétail poulailler, ruches… et aussi à ceux qui ont vu leurs matériels calcinés. Profitons de cet élan de solidarité, avant que nous retombions comme de coutume dans la facilité. Pourquoi je dis cela?

Tout simplement depuis la nuit des temps, nous autres Kabyles nous nous retrouvions uniquement dans les moments difficiles. En période de tranquillité, c’est du chacun pour soi. Mais, dès que nous nous sentons menacés c’est la mobilisation générale. À tel point qu’on se dit : « Waqila d daεwesu i nebbwi! »

Ihi, notre mal est localisé, identifié et nous sommes capable de le guérir et nous l’avons prouvé, n’attendons pas: guérissons notre « Daεwesu! » Cela peut être un départ pour une organisation nouvelle pour notre Kabylie.

Pour cela:

1– Les villages et villes concernés par cette calamité, doivent créer un collectif qui sera chargé de répertorier toutes les victimes en perte humaines et brûlés, demeures brûlées, cheptel-bétail- poulailler, ruches, matériels détruits…

2–Chaque village doit crée un collectif de solidarité pour recueillir les dons, puis rassembler le tout au niveau de chaque Ɛarc.

3–Nos villes doivent procéder de la même manière aux niveaux des quartiers, puis jumeler l’ensemble a hauteur de la ville.

4–Créer un collectif qui doit représenter les quatre coins de la Kabylie, pour une distribution équitable de l’ensemble des dons.

Maintenant pour ce qui est du reboisement de nos forêts, voilà ce que je propose:

1–Nos forêts selon mes connaissances, sont connues pour être habitées par des arbres, tels que: Le chêne liège, le chêne zène, ticekrin, tisellnin, tizumbiyin… C’est juste une idée, c’est à nos forestiers ingénieurs, paysans et connaisseurs en la matière de réfléchir et de déterminer les besoins et les arbres qu’il faut pour chaque région.

2–Les arbres fruitiers par lesquels nous sommes connus, sont: L’olivier, le figuier, akarmus. Mais d’autres régions ont aussi leurs spécificités, tels que: Le cerisier, le pommier, le néflier, le grenadier… C’est aussi à nos agronomes, fellaḥs et connaisseurs en la matière de réfléchir et de déterminer les besoins et les arbres qu’il faut pour chaque région. Pour réaliser tout cela, mes chers concitoyens nous devons tous mettre la main à la poche. Les villageois doivent cotiser et faire cotiser leurs concitoyens qui résidents en dehors de leurs villages: Diaspora dans le territoire nationale, Diaspora en Europe et en Amérique du nord… comme ils ont l’habitude de faire pour réaliser des projets d’intérêt commun au village. Généralement les villages ont la liste de leurs concitoyens qui résident en dehors du village. Faire cotiser la diaspora de cette façon, c’est anticiper sur ceux qui seront tenter de voir encore « la main de l’étranger ». Nos investisseurs, nos commerçants… en territoire national ou en étranger, il est de leur devoir de contribuer chacun en fonction de son capital. Monsieur Hamitouche de Soummam, nous a donné l’exemple dans la lutte contre le COVID. Pour la plantation des arbres, je voudrais faire une proposition: C’est de planter à tout va, sans limite « Mebla tilas ». Une fois fini, chacun rentrera en possession de tous les arbres contenus dans la limite de son champs. Pour les moyens humains, nous devons mobiliser toutes nos universités, nos centres de formations, nos lycées… Les étudiants des années 70 doivent se souvenir du volontariat national. Dans nos villages c’est le retour à notre ancestrale Tacemmlit.

Pour ma part, je suis prêt et disposé à participer et collaborer dans ce travail, que je sais colossal.

Ahmed AIT BACHIR

Rédaction Kabyle.com
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Un commentaire

  1. Avant de penser a planter quoique se soit, il faudrait penser a l’hiver qui vient ( beaucoup d’eau) ou on pourrait enregistrer beaucoup d’eboulements et de glissements de terrains…..qui entraineraient une autre catastrophe qui prendra beaucoup d’habitations. Des experts en genies civil et geologique doivent dresser un etat des lieux et reperer les endroits succeptibles de ceder. Des murs de soutainement seront plus que necessaires.
    Wilayas, Apc (s) et services competents doivent se mettre au travail des maintenant.
    A bon entendeur.

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