Plongez dans la richesse de la culture kabyle grâce à notre portail de ressources numériques sur la Kabylie et les Kabyles.
Découvrez l’histoire, la musique, l’art, la langue, la cuisine et bien plus encore de cette région fascinante. Notre portail est votre passerelle pour explorer la Kabylie à travers des contenus numériques variés et de qualité.
L’origine du mot kabyle
Le nom kabyle vient du mot taqvilt. En 400 avant J.-C. Hérodote mentionne pour la première fois le terme Cabales (livre IV – Melpomène, CLXXII). Il est important de noter que ce mot n’a pas d’origine arabe et qu’il ne s’agit pas d’un terme tribal.
La capitale ancienne Takvilt, celle des Mas Kval, possèdait une forteresse Kelâa (forteresse) et lefayer (sentinelle). Akbou a été été fondée au 6ème siècle av. J.-C. par les Numides, au carrefour de plusieurs routes importantes. Des fouilles archéologiques ont mis au jour des vestiges d’une forteresse et d’autres structures anciennes à Akbou.
Il est possible que la cité antique ait été située à un endroit différent de celui d’Akbou.
Le nom Kvayel ou Kbayel, est le masculin pluriel du mot Kvil ou Qvil qui signifie naguère, antérieur, ancien. Les Kabyles sont les gardiens des traditions anciennes amazighes nord-africaines.
Les Kabyles possèdent d’autres noms autochtones anciens pour se désigner tels que Izwawen (Tamurt Azwa, Akapelka).
Dans l’Antiquité, les Kabyles étaient structurés en confédérations que les Romains désignaient sous les noms de Quinquegentiens et Bavares. L’historien Ammien Marcellin a révélé les différentes tribus Quinquegentiennes, les identifiant comme les Tendenses (Ifnaien), les Mississenses (Imssissen), les Isaflenses (Iflissen), les Lesalenses (Aït Irathen) et les Jubaleni (Izoughliyen Tizi n’Tiffelt).
Sélection d’articles et contributions
Le drapeau de la Kabylie, ou drapeau kabyle, est souvent confondu au drapeau amazigh. Le drapeau amazigh est reconnaissable par trois couleurs horizontales dans l’ordre…
De quelle tribu amazighe descends-tu ? Comment s’organisait la confédération kabyle (taqbilt) ? Les légendes kabyles racontent que le premier habitant du Djurdjura était un…
Abecedaire, articles liés
Chronologie de la Kabylie
Origine kabyle – Qui sont les Kabyles ?
Culture : la Kabylie, un pays de bravoure et de poètes
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Il est dommage de constater qu’il n’y a aucune initiative pour valoriser le riche patrimoine touristique de la Kabylie à travers un site web dédié pour chacun des parcs naturels et sites du patrimoine kabyle.
Les croyances anciennes des Kabyles -Mythologie
Sagesse kabyle – Amusnaw
Le drapeau kabyle
Le drapeau amazigh (fédéral nord africain)
La devise de la Kabylie : « Ad nerrez wala ad neknu » (« Plutôt rompre que plier »)
L’hymne kabyle
Journée de la Nation Kabyle : le 14 Juin
Journée mondiale du drapeau amazigh : le 30 août
Constitution de la Kabylie Tamandawt
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Questions – réponses
Les Kabyles avant les Kabyles ?
Les Kabyles sont un peuple fondamental autochtone de l’Afrique du Nord. Les ancêtres des Kabyles, sont souvent désignés comme les Atlanthropes, un terme qui peut être interprété comme faisant référence aux premiers habitants de la région qui est aujourd’hui connue sous le nom de Kabylie.
La Kabylie a une histoire ancienne et une étendue géographique qui ont évolué au fil du temps. Autrefois, la Kabylie couvrait des espaces beaucoup plus vastes que son territoire actuel. Elle était un centre important de la culture amazighe et a joué un rôle crucial dans l’histoire et la géographie de l’Afrique du Nord.
Au fil des siècles, des changements politiques, des migrations et d’autres facteurs ont contribué à redéfinir les frontières du pays kabyle.
Pourquoi la plupart des Kabyles ne s’identifient pas aux Algériens ?
Les Kabyles ont une histoire et une culture distinctes qui remontent à des millénaires, bien avant la formation de l’État algérien.
L’Etat algérien stipule dans sa constitution que « L’arabe est la langue nationale et officielle. Tamazight est également langue nationale et officielle » dans l’article 4 de la Constitution algérienne révisée en 2016. Cette formulation et l’emploi du terme « tamazight » comme label générique dilue et minimise l’identité kabyle.
De plus son article 3 stipule que seul « l’Arabe est la langue nationale et officielle et que l’Arabe demeure la langue officielle de l’Etat. » et dans son article 2 que « l’islam est religion d’Etat » alors que la Kabylie préserve une diversité de croyances et de pratiques religieuses, y compris des éléments du christianisme et du judaïsme et de l’animisme.
Les liens des Kabyles avec l’Algérie
Les Kabyles ont joué un rôle crucial en tant que moteurs principaux du mouvement de libération de l’Algérie.
De nombreux chefs kabyles ont été assassinés pendant la colonisation et au cours de la période post-indépendance par les tenants du pouvoir arabo-islamique.
Des Kabyles se considèrent aujourd’hui comme des citoyens algériens, tout en revendiquant leur identité kabyle distincte.
Il est important de noter que tous les Kabyles ne se considèrent pas nécessairement exclusivement comme des Algériens, et que l’identité est une question personnelle et complexe.
Quelle est la différence entre un Kabyle et un Amazigh ?
Les Kabyles sont l’un des peuples Amazighs. Tous les Kabyles sont des Amazighs, mais tous les Amazighs ne sont pas Kabyles.
Les Kabyles sont les descendants des anciens peuples numides et maures. Grâce à leur fierté culturelle et à leur attachement à leurs racines, les Kabyles ont joué un rôle important dans la préservation et la promotion de l’héritage amazigh.
Le premier roman de l’histoire occidentale, L’Âne d’or ou les Métamorphoses, a été écrit vers 150 après J.-C par Apulée.
Bien qu’Apulée ait écrit en latin, la langue dominante de l’époque romaine, il n’a jamais renié ses origines amazighes. Il se référait souvent à lui-même comme « Numide » ou « Gétule ».
Son œuvre est imprégnée de références à la culture et à la mythologie amazighes, démontrant une profonde connaissance et une appréciation de son héritage.
La Kabylie a souvent été considérée comme un refuge pour les Amazighs persécutés. En raison de son terrain montagneux difficile d’accès et de sa distance relative des centres de pouvoir, la Kabylie a parfois été un lieu où les populations amazighes pouvaient se retirer pour échapper aux conflits, aux invasions ou aux persécutions.
Pourquoi la Kabylie n’est pas une région ?
La Kabylie, une entité géographique unie, a été artificiellement divisée par les colons en Grande Kabylie (Haute Kabylie), Petite Kabylie (Basse Kabylie) et Kabylie Orientale. Cette division arbitraire a eu un impact profond sur l’identité et la culture kabyles, en fragmentant un peuple uni et en entravant son développement.
Les montagnes et les vallées de la Kabylie ont servi de refuge et de lieu de rassemblement pour les Kabyles tout au long de leur histoire.
Situés au nord de l’Afrique, face aux autres peuples méditerranéens, les Kabyles ont influencé divers cultures et ont été imprégnés par diverses cultures et civilisations.
Un exemple notable est la contribution des Kabyles à la transmission des connaissances mathématiques. Le mathématicien italien Leonardo Fibonacci a récupéré les chiffres amazighs (0 à 9) lors de son séjour à Bougie. Les Arabes utilisent toujours les chiffres indiens.
En tant que « delta des peuples amazighs« , les Kabyles ont joué un rôle important dans la transmission et la préservation de la culture amazighe.
Pourquoi la Kabylie est une Nation ?
La Kabylie est membre officielle de l’UNPO, l’Organisation des Nations et des Peuples Non Représentés, une organisation internationale intergouvernementale dont les membres sont des peuples autochtones, des minorités et des territoires non souverains ou occupés.
La Kabylie possède une identité culturelle et linguistique forte, avec sa propre langue (le kabyle), ses traditions, sa musique et sa littérature distinctes.
Le peuple kabyle a une histoire et une conscience collective qui se distinguent de celles du reste de l’Algérie.
La Kabylie a une géographie bien définie, avec ses montagnes et ses vallées uniques.
Le peuple kabyle a exprimé à maintes reprises son désir d’autodétermination à travers des manifestations pacifiques, des mouvements politiques.
Comment reconnaître une association ou média fidèle à l’identité kabyle ?
L’association ou le média se doit respecter les valeurs kabyles, telles que le respect des aînés, l’hospitalité et la solidarité.
Les personnalités du monde entier, notamment celles qui ne sont généralement pas promues par les régimes dictatoriaux, sont mises en avant. Cela inclut ceux qui sont souvent désignés comme des « ennemis » de la nation algérienne, ainsi que des artistes, des hommes et des femmes de culture juive et israélienne, et des pieds-noirs, entre autres.
La mise en valeur des personnalités kabyles de renommée connues pour leur engagement. Nous pouvons citer des hommes et des femmes politiques, des intellectuels et des artistes, tels que Ferhat Mehenni, Kamira Nait Sid, Mira Moknache, Shamy Chemini, Ideflawen, et bien d’autres encore.
Une vision identitaire réfléchie, ouverte sur le monde, qui accorde une importance prédominante à l’identité tout en se démarquant des visions mondialistes, conformistes, wokistes, indigénistes ou socialisantes.
Pas de censure du drapeau kabyle : le drapeau kabyle n’est pas invisibilisé.
Comment dit-on je t’aime en Kabyle ?
En kabyle, l’expression « je t’aime » se traduit par « hemmlegh-kem » pour une femme ou « hemlegh-k » pour un homme.
« Ihachekegh » signifie « je te désire » en kabyle.
« Mon amour » se traduit en kabyle par tayriw ou par « Ahwach-iwem » pour une femme « Ahwach-iw » pour un homme.
Tizi n’wumi ou tameddut n’wumi est une expression poétique qui souligne la profondeur de votre amour et de votre relation.
Tameghart n’wumi exprime l’admiration, la dévotion et la place élevée de la femme dans votre cœur.
Tayriw n’wen, t’id tmazight n’wen : ma chérie, tu es le soleil de ma vie.
Tayriw, azem-ak d’lhemlegh-kem. ma chérie, je t’aime.
Tayriw, t’id aghanim n’wen : ma chérie, tu es la chanson de mon cœur.
Tayriw, a d’amek nefs n’wen : ma chère, tu es le désir de mon âme.
Amour se dit tayri en kabyle.
En kabyle, « mon cœur » se dit « tiɣriw » (au masculin) et « tiɣriwt » (au féminin).
Tiɣriwt nwen uliw : Mon cœur est à toi
Comment dit-on joyeux anniversaire en kabyle ?
Amuli ameggaz signifie « joyeux anniversaire » en kabyle.
Signalitique kabyle et amazighe
Amaru (artisan) ⴰⵎⴰⵔⵓ
Amnag (police) ⴰⵎⵏⴰⴳ
Anafag (aéroport) ⴰⵏⴰⴼⴰⴳ
Anafag n uselkis (port fluvial) ⴰⵏⴰⴼⴰⴳ ⵏ ⵓⵙⴻⵍⴽⵉⵙ
Amejjay (médecin) ⴰⵎⴻⵊⵊⴰⵢ
Amseɣrum (boulanger) ⴰⵎⵙⴻⵖⵔⵓⵎ
Afuli (avocat) ⴰⴼⵓⵍⵉ
Aɣerbaz (école) ⴰⵖⴻⵔⴱⴰⵣ
Anrar (stade) ⴰⵏⵔⴰⵔ
Asalay (galerie d’art) ⴰⵙⴰⵍⴰⵢ
Aseḍḍal (coiffeur) ⵙⴻⴹⴹⴰⵍ
Asɣilif (commissariat) ⴰⵙⵖⵉⵍⵉⴼ
Asenselkiman (informaticien) ⴰⵙⴻⵏⵙⴰⵍⴽⵉⵎⴰⵏ – Tasenselkimt (informatique)
Ddaɣlan (mairie) ⴷⴷⴰⵖⵍⴰⵏ
Iɣilif (parc) ⵉⵖⵉⵍⵉⴼ
Tacerqict (bijouterie) ⵜⴰⵛⴻⵔⵇⵉⵛⵜ
Taddit n yidles (bibliothèque) ⵜⴰⴷⴷⵉⵜ ⵏ ⵢⵉⴷⵍⴻⵙ
Taddit n tettwasnawt (médiathèque) ⵜⴰⴷⴷⵉⵜ ⵏ ⵜⴻⵜⵓⵏⴰⵙⵡⴰⵏⵓⵜ
Tadrimt (la poste) ⵜⴰⴷⵔⵉⵎⵜ
Tadukli (association) ⵜⴰⴷⵓⴽⵍⵉ
Tadurt n uftaɣ (aérodrome) ⵜⴰⴷⴰⵔⵜ ⵏ ⵓⴼⵜⴰⵖ
Taddart (village) ⵜⴰⴷⴷⴰⵔⵜ
Taggara (musée) ⵜⴰⴳⴳⴰⵔⴰ
Talaɣamt (marché) ⵜⴰⵍⴰⵖⴰⵎⵜ
Tajmaɛt (bourg) ⵜⴰⵊⵎⴰⵄⵜ
Taṭṭikirt (tinturerie) ⵜⴰⵟⵟⵉⴽⵉⵔⵜ
Tameɣzut n tɣemmest (esthéticienne) ⵜⴰⵎⴻⵖⵣⵓⵜ ⵏ ⵜⵖⴻⵎⵎⴻⵙⵜ
Tamẓer (photographe) ⵜⴰⵎⵣⴻⵔ
Taɣawsa (hôpital) ⵜⴰⵖⴰⵡⵙⴰ
Taɣawsa n twaxart (crèche) ⵜⴰⵖⴰⵡⵙⴰ ⵏ ⵜⵡⴰⵅⴰⵔⵜ
Takyunit n usekkil (kinésithérapeute) ⵜⴰⴽⵢⵏⵓⵜ ⵏ ⵓⵙⴻⴽⴽⵉⵍ
Tallelt n teǧdemt (magasin de souvenirs) ⵜⴰⵍⵍⴻⵍⵜ ⵏ ⵜⴻⵊⴷⴻⵎⵜ
Tassaɣt (café) ⵜⴰⵙⵙⴰⵖⵜ
Tasɣumast (cordonnerie) ⵜⴰⵖⵓⵎⴰⵙⵜ
Tasekla (commerce) ⵜⴰⵙⴻⴽⵍⴰ
Taselṭa(boucherie) ⵜⴰⵙⴻⵍⵟⴰ
Tamezwarut n teɣwacult (herboriste) ⵜⴰⵎⴻⵣⵡⴰⵔⵓⵜ ⵏ ⵜⴻⵖⵡⴰⵛⵓⵍⵜ
Tasdawit (université) ⵜⴰⵙⴷⴰⵡⵉⵜ
Taysiwnit (garagiste) ⵜⴰⵢⵙⵉⵡⵏⵉⵜ
Tasɣilt (épicierie) ⵜⴰⵙⵖⵉⵍⵜ
Tasemʷiriyin (infirmerie) ⵜⴰⵙⴻⵎⵡⵉⵔⵉⵢⵏ
Tawellamt n teɣwacult (jardinerie) ⵜⴰⵡⴻⵍⵍⴰⵎⵜ ⵏ ⵜⴻⵖⵡⴰⵛⵓⵍⵜ
Tawemmurt n uẓawan (parfumerie) ⵜⴰⵡⴻⵎⵎⵓⵔⵜ ⵏ ⵓⵣⴰⵡⴰⵏ
Tiṭṭawyent (tatoueuse) ⵜⵉⵟⵟⴰⵡⵢⵏⵜ
Uɣerbaz i wid ijjewlen (jeux vidéo) ⵓⵖⴻⵔⴱⴰⵣ ⵉ ⵡⵉⴷ ⵉⵊⴻⵡⵍⴻⵏ
Toutes les questions réponses
La Kabylie était une nation indépendance jusqu’en 1857
L’histoire de la lutte kabyle pour retrouver l’indépendance est riche et marquée par des moments de résistance héroïque. La bataille d’Icheriden le 24 juin 1857, où les Kabyles ont affronté les forces colonisatrices françaises, symbolise cette lutte pour la liberté. Fadhma Nsoumer, une figure emblématique de cette époque, a dirigé la résistance avec détermination jusqu’à sa déportation dans le désert en 1857.
En 1871, l’insurrection de Mokrani a été un autre moment clé de cette lutte. Les Kabyles ont continué à défier l’occupation française malgré les répressions brutales et les déportations des principaux chefs kabyles. Les Kabyles ont été forcés de quitter leur terre et ont été dispersés à travers le monde, certains envoyés dans les bagnes de Cayenne en Guyane française.
L’intention des colonisateurs français de déporter massivement les Kabyles à Madagascar témoigne de leur volonté de briser la résistance kabyle en les éloignant de leur terre et de leur culture. Cependant, malgré ces tentatives de suppression, l’esprit de résistance kabyle a perduré à travers les générations, nourri par la volonté de préserver l’identité et la liberté.
En 1963, le FLN colonise la Kabylie
En 1963, l’État algérien, influencé par l’idéologie du Parti Baas Syrien fondé en 1948, a envahi la Kabylie. Cette invasion a été menée par l’appareil militaro-politique du FLN, parti au pouvoir en Algérie, dans le but de renforcer son contrôle sur la Kabylie.
Au sein de cet État nouvellement créé, les Kabyles ont occupé de nombreux postes de responsabilité. Cependant, au fil du temps, le FLN a éliminé progressivement les Kabyles de ses rangs, craignant leur opposition à la ligne politique socialiste et arabiste du parti. Cette méfiance envers les Kabyles a conduit à une série de purges au sein du FLN, visant à éliminer toute influence kabyle au sein du parti.
Le 20 avril 1980, une conférence portant sur les Poèmes Anciens Kabyles, animée par Mouloud Mammeri à l’Université de Tizi-Ouzou, a été violemment réprimée, entraînant l’arrestation de 24 militants durant le « Printemps Berbère« . Par la suite, Mouloud Mammeri, éminent universitaire kabyle, a mystérieusement disparu dans des circonstances douteuses le 26 février 1989.
Le chanteur et militant Lounès Matoub est assassiné le 25 juin 1998 sur la route d’Ath Doula. Son assassinat ne sera jamais élucidé.
En 2001, trois jours avant les commémorations du Printemps Kabyle, un drame bouleversant s’est produit : Massinissa Guermah, un jeune lycéen de 18 ans originaire d’Amizour, a été tragiquement abattu par une rafale d’arme automatique, tirée par un gendarme, dans les enceintes de la gendarmerie, au sein d’un commissariat à Ath Doula. Ce terrible événement a été l’un des déclencheurs du soulèvement de la population lors du Printemps Noir de Kabylie, connu également sous le nom de Tafsut Taverkant. Les conséquences de ce soulèvement furent dévastatrices, avec des milliers de blessés et mutilés, et un bilan tragique dépassant les 300 morts.
En 2019, des néo-baasistes algériens ont organisé une réunion à Mostaganem, une région réputée pour son arabisme prononcé. Cette réunion, baptisée « 0KP » ou Kabyl Project, était composée exclusivement de promoteurs économiques arabistes proches des dirigeants du FLN, connus pour leur hostilité envers les Kabyles. L’armée a assuré la protection de cette réunion, mettant en lumière le soutien du régime en place à cette initiative anti-kabyle.
En 2021, Djamel Bensmaïl, un jeune homme venu apporter son aide à la population kabyle pour lutter contre les incendies de forêt criminels, a été tragiquement tué à l’intérieur d’une fourgonnette de police, poignardé à mort et lynché par des agents de l’État algérien. Ce terrible incident a entraîné la condamnation à mort de 38 personnes innocentes à l’issue d’un procès injuste et partial.
Le 20 avril 2024, la Kabylie déclare son indépendance
L’indépendance de la Kabylie a été proclamée le samedi 20 avril 2024 à New York, par Ferhat Mehenni, président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) et du Gouvernement provisoire kabyle (Anavad). Il s’agit d’une première étape vers une indépendance effective.