Stop à l'humilitation, agissons !
Libérer les prisonniers d'opinion Kabyles
Libérer les condamnés à mort
« Nous voulons un procès international pour nos prisonniers politiques et nous l’aurons »
Said Saidi, figure politique algérienne, s’attaque à la liberté d’expression artistique et journalistique. Le 8 août, il a déclaré publiquement avoir déposé une plainte contre l’artiste Nasser Yanet, connu pour ses caricatures et affiches satiriques.
Bien que les détails précis ne soient pas clairs, Kabyle.com, ferait aussi l’objet de poursuites judiciaires. Ces poursuites seraient liées soit à la couverture médiatique d’une conférence de l’intéressé à Montréal, soit à la publication d’un communiqué du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) voire un Communiqué du Collectif des Parents des détenus de Larbaa Nath Irathen en Kabylie.
Cette situation s’inscrit dans un contexte plus large de tensions entre les autorités algériennes et les militants kabyles, notamment ceux qui soutiennent l’indépendance de la Kabylie. Les autorités algériennes considèrent souvent les activités du MAK comme séparatistes et illégales. Ce type d’action en justice contre un média et des artistes soulève des questions sur la liberté de la presse et d’expression, en particulier concernant la couverture des questions liées à l’identité et aux revendications kabyles. Cela reflète également les défis auxquels sont confrontés les médias et les militants kabyles, tant en Algérie qu’à l’étranger, dans leur capacité à rapporter et discuter ouvertement de ces sujets sensibles.
Une autre personne Massinissa Ait Abdelmoumen est également lestée en justice.
Les accusations de Said Sadi contre Kabyle.com peuvent potentiellement constituer de la diffamation. Il a accusé le site web d’avoir mené des actions de « mercenariat » et des campagnes mensongères, des allégations graves qui peuvent porter atteinte à la réputation du site.
Ces accusations ont été rendues publiques le 8 août 2024, notamment via une annonce sur sa page Facebook.
Un procès d’une ampleur sans précédent se profile à l’horizon, mettant en scène un triangle géopolitique complexe entre la Kabylie, la France et l’Algérie. Qualifié de « procès du siècle » par certains observateurs, cette affaire judiciaire promet de cristalliser les tensions historiques, culturelles et politiques qui sous-tendent les relations entre ces trois entités.
Ce procès revêt une importance capitale pour les Kabyles, car il pourrait avoir des répercussions profondes sur leur identité, leurs droits et leur avenir.
Il est difficile de prédire avec certitude si Kabyle.com sera le principal sacrifié dans cette affaire, à devoir plaider et se défendre de propos injurieux et infâmants à son égard, mais plusieurs éléments suggèrent que notre site d’information est désormais dans une position vulnérable. L’impact potentiel de ce procès sur les droits humains et les libertés fondamentales en Algérie en fait un enjeu d’une portée bien plus large et significative que le sort d’un seul site d’information ou de personnes.
JE SUIS AUX NATIONS UNIES
S tidett d nnif i nettqaval imcumen d lekduvat-nesen …
Ils veulent diaboliser un peuple et faire de son territoire un « no man’s land »… chaque année il brûle de fond en comble, sa faune et sa flore sont régulièrement, et méthodiquement, réduites en cendres… Quant à sa population, elle est accusée, jugée et condamnée de « crime barbare », commis par « des jeunes kabyles qui ont brûlé et incendié un jeune arabophone… à 60 mètres de la place Abane Ramdane » nous dit-on… toute honte bue !!!! Ainsi, ce serait les Kabyles, qui sont des centaines à avoir été assassinés, des milliers à avoir été réprimés, et des millions à avoir été spoliés de leur identité, de leur culture de leur civilisation, qui sont des « barbares » qui assassinent des arabophones… et cela par idéologie de « détestation de l’autre » nous dit-on encore !!!!… C’est à dire que ce sont les Kabyles qui tuent des arabophones par PUR RACISME, y compris des arabophones venus les aider à juguler les gigantesques feux que eux-mêmes auraient allumé, selon la doxa algérienne, soit par « négligence de leurs poubelles », selon le journalisme algérien d’investigation, soit par « volonté de nuire » à son propre territoire et à sa propre famille, selon la justice algérienne …il paraît que ce sont des militants de la Kabylie qui sont à la fois les assassins de Djamel Bensmail et les auteurs des incendies criminels qui ravagent régulièrement la Kabylie…
Tout ce que nous disons est du domaine public. Tout se passe ouvertement et sans aucun complexe. La Kabylie est explicitement qualifiée par la télévision algérienne de « Mintaqa irhabiya », autrement dit de « région terroriste ». Des députés et des sénateurs algériens affirment que les kabyles sont des « zouafes » et que « la Kabylie est une tumeur » qu’il convient d’éradiquer avant qu’elle ne fasse des métastases … Des islamistes avouent publiquement rêver, dans » leurs rêves les plus fous »… de « gazer la Kabylie », en avertissant d’abord bien sûr les « fameux leqbayel el ahrar » de quitter momentanément ce territoire le temps de gazer les « contre révolutionnaires » … un peu comme les soummamiens de 1957 ont liquidé physiquement dans le dos, par lâcheté et par trahison, les berbéro-nationalistes de 1949 !!!
L’innocence de nos prisonniers politiques sera portée, sans relâche, à travers le monde entier. La Kabylie n’a pas vocation à demeurer éternellement le souffre douleur des usurpateurs arabo-islamiques.
Nous voulons un procès international pour nos prisonniers politiques, notamment sur cette très grave affaire de l’assassinat d’un » jeune arabophone » au beau milieu de la région mythique des At Iraten … anwa i t-yenghan ? amek i t-nghan ? am akken i d-yenna Massinissa Hadbi, un jeune poète condamné à mort pour ce crime dont il est prouvé qu’il ne pouvait concrètement l’avoir commis !!!
OUI, nous voulons savoir comment de « jeunes Kabyles ont pu tuer et brûler un jeune arabophone… à 60 mètres de la Place Abane Ramdane » … autrement dit, comment est mort Djamel Bensmail dans un fourgon de la police algérienne, comment il a pû être lynché et incendié sur une place publique truffée de policiers, juste en face d’un commissariat de police ?!
Nous voulons porter devant les tribunaux et les experts internationaux les vidéos de l’assassinat public d’un jeune arabophone sur une palce publique de Kabylie … Nous voulons que l’accusation, autrement dit le pouvoir algérien et ses porte-paroles bénévoles, nous apportent la démonstration et la preuve concrète de l’assassinat d’un jeune arabophone par de jeunes kabyles poussée par une idéologie qui porte en elle la haine de l’autre…
Oui, nous n’avons AUCUNE CONFIANCE en la « justice algérienne » qui applique à la lettre la « justice du téléphone ». Une justice qui condamne à mort des innocents par dizaines, qui emprisonne par centaines des militants politiques parce que kabyles. De Cherif Mellal à Mira Moknache, en passant par Mohand Taferka … c’est la Kabylie entière que l’on veut museler, que l’on veut écraser et criminaliser par le biais d’une justice téléphonique aux ordres. Que ce soit les lanceurs d’alertes sur les fameuses capsules auto-inflammables retrouvé et filmé sur des toits de maison, que ce soit les directeurs des cafés littéraires, que ce soit les journalistes (honnêtes bien sûr), les artistes, les militants, les citoyens … tous sont criminalisés, emprisonnés ou frappé d’ISTN pour peu qu’ils soient susceptibles de ne pas « passer l’éponge » sur la criminalisation de tout ce qui dérange … et, mieux encore, ce sont eux les « terroristes » … selon l’article 87 BIS et tous ceux qui, dans la pseudo opposition, valident la thèse du pouvoir algérien en la matière !!!
Alors, bien sûr, ils voudraient que la diaspora kabyle se taise, que l’énormité de ces incroyables mensonges, de ces graves et flagrantes injustices, de ces crimes à répétition contre la Kabylie, passent à la trappe de l’Histoire … ils voudraient que toutes ces abominations soient recouvertes par le silence, parce que effectivement, « le silence c’est la mort », comme dirait Tahar Djaout, assassiné par des islamistes dont les chefs les plus emblématiques sont aujourd’hui des « personnalités politiques nationales » et « officielles !!!
Mais sinon, à part ça… tout va bien en Kabylie… il n’y a qu’une petite poignées de « fascistes enragés » qui jouent à la « victimisation » du fond de leurs cellules, ou depuis leur « exil doré »… parce que autrement « leqvayel rwan, leqvayel zhan » comme l’affirme les « diplomates » félons de l’ONU, et comme en apporte la démonstration artistique de Nasser Yanat qui sillonne les couloirs de l’ONU, comme les rues du Times Square ou celles de Harlem… portant sur lui les images incontestables de la réalité concrète de détenus politiques kabyles faussement accusés de « crime raciste », de la Kabylie régulièrement incendiée, ainsi que la souffrance de tout un peuple, non seulement assassiné mais en plus criminalisé… car il parait que pour cet été 2024, des pyromanes auraient encore été attrapés en Kabylie par les « autorités compétentes algériennes »… en plus des bouteilles de bières, de la mauvaise gestion des poubelles et bien sûr des villageois eux-même qui ne défrichent pas leurs parcelles… ben voyons, on se demande comment C’est tout cela qu’il est interdit d’évoquer en Algérie sous peine de se retrouver comme Mira Moknache emmurée derrière des barreaux pour isoler sa parole par la contrainte, pour soustraire à la vue des kabyles son « courage de dire » et « sa force d’agir »… jusqu’à ce que l’on en empêche par la force des fausses institutions algériennes et de sa justice téléphonique des plus obéissantes et serviles…
Hommage à Mira Moknache et à tous les Kabyles qui refusent de courber l’échine… La diaspora kabyle est la dernière frange de la société kabyle qui soit en mesure de s’exprimer librement, de briser le mur du silence qui étouffe la réalité des faits, de dénoncer les renoncements, les mensonges et les trahisons… Et si la diaspora kabyle se tait, si elle cède aux mensonges et aux menaces des « poursuites judiciaires », alors ce sera l’article 87 BIS qu’elle aura elle-même exportée à Montréal et à Paris … où elle n’a nulle obligation ou contrainte de se soumettre à un décret présidentiel adopté en Algérie par un président que personne n’a élu, encore moins la Kabylie … Voilà de quoi il s’agit exactement et voilà pourquoi nous voulions aller à un procès international sur l’affaire de Larv3a Nat Iraten et ces fameux « jeunes kabyles qui ont tué et incendié un jeune arabophone » … Et voilà que la providence nous offre l’acte un de ce procès international que nous voulions à tout prix et dont on ne savait par où, ni comment, commencer. Eh bien, voilà qu’il débute de lui-même, en septembre à Paris, avec la plainte du politicien algérien, Said Sadi, contre l’artiste et militant kabyle, Nasser Yanat, militant kabyle de la Soummam dont le casier judicaire se résume à des condamnations et à des emprisonnement dans le cadre de la répression étatique algérienne au cours du printemps de Vgayet en 1981 … bref! un artiste et un militant impossible à domestiquer et dont la grande spécialité est la caricature et les fameux « wanted » qu’il réserve avec justesse aux généraux algériens, aux politiciens, aux artistes et aux journalistes qui légitiment le crime par la plume, par la parole ou par le silence… OUI, nous voulons un procès international sur Larv3a Nat Iraten et nous l’aurons…
Texte Yasmina Oubouzar et Vidéo N. YANAT
Source : Nasser Yanat