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Mali : exactions barbares contre des civils en Azawad
Depuis quelques semaines, les forces armées maliennes (FAMA) et les mercenaires de la milice russe Wagner ont multiplié les exactions contre les populations civiles de l’Azawad. Une série d‘exécutions extra-judiciaires ont été rapportées. Ces actes ignobles sur de paisibles populations viennent une fois de plus, illustrer l’attitude criminelle des autorités de Bamako concernant certaines communautés.
Parmi les derniers massacres, celui de la localité d’Ersan (Gao) ce 5 octobre 2023, revêt un caractère particulièrement atroce. Une quinzaine de personnes ont été décapitées par l’armée malienne et la milice russe Wagner, qui ont ensuite posé les têtes sur les corps avant de les piéger pour faire encore plus de victimes. Les images insoutenables de ces exécutions ont fait le tour des réseaux sociaux et des médias dans l’indifférence générale des défenseurs des droits humains et des organisations internationales.
L’impunité dont jouissent les autorités maliennes depuis des décennies, en dépit de leur responsabilité documentée dans de multiples massacres de civils contre certaines communautés, constitue une injustice notoire qui interpelle la Communauté Internationale dans ses responsabilités envers des populations particulièrement visées par une constante répression.
L’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE /TANAT) appelle la Communauté Internationale à rappeler à la junte malienne ses responsabilités envers tous les citoyens et son devoir de les protéger. Les membres de la junte au pouvoir à Bamako seront tenus responsables de ces massacres et devront individuellement en répondre devant les juridictions internationales compétentes.
L’ODTE interpelle également le gouvernement algérien afin qu’il assume ses responsabilités de puissance régionale qui parraine depuis une trentaine d’années les pourparlers entre l’Azawad et le Mali. En tant que chef de file de la médiation internationale dans ce conflit, l’Algérie ne devrait pas tolérer que l’armée régulière malienne, secondée par une milice étrangère, massacre des civils en raison de leur seule appartenance à une communauté particulière.
La création récente de l’AES (Alliance des États du Sahel) entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger pourrait conduire à un embrasement général du Sahel central si elle devait ouvrir la voie à une implication des forces armées du Niger et du Burkina Faso dans le conflit politique interne entre le Mali et l’Azawad. Elle pourrait en outre susciter l’intervention d’autres acteurs non étatiques susceptibles de se sentir concernés par cette nouvelle configuration conflictuelle.
L’ODTE appelle les organisations de défense des droits de l’Homme à intervenir auprès des instances internationales afin que cette barbarie cesse et ne demeure pas impunie.
L’ODTE interpelle les légitimités traditionnelles et les autres autorités morales du Sahel à assurer leur rôle de médiation et d’apaisement afin d’alléger les souffrances des populations.
L’ODTE appelle l’Union Africaine, l’Union Européenne et les Nations Unies à sortir de leur mutisme et leur indifférence au sort des populations de l’Azawad vouées aux gémonies par l’Etat malien, incarné aujourd’hui par junte au pouvoir.
Pour le Bureau de l’Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe (ODTE)/ TANAT