L’inoubliable Kamel-Eddine FEKHAR

Qui était Kamel-Eddine FEKHAR l’emblématique figure de proue du combat Mozabite assassinée par le pouvoir algérien ?

Il faut prendre conscience qu’il est décédé dans des conditions obscures et énigmatiques le mardi 28 mai à l’âge de 56 ans à l’hôpital Frantz-Fanon de Lebliḏa (Blida) où il a été transféré depuis sa cellule.

Sa mise à mort a été savamment préméditée, orchestrée, programmée par les laboratoires diaboliques du régime algérien assassin et dictatorial qui a maintenant changé de tactique pour éliminer les «batailleurs».

Cet humble militant des droits de l’homme, natif de Taɣerdayt (Ghardaïa) dans le sud algérien, dans une ville quasi autonome dérangeait le pouvoir machiavélique algérien ainsi que tout ses sbires.

Médecin de profession il était reconnu pour son engagement dans la Ligue algérienne des droits de l’homme. Il était vraiment l’activiste, la personnalité militante fascinante par son charisme. Devenu un symbole, il a tout d’abord fait partie des militants arrêtés après les violences communautaires dans la région du M’ZAB. Ce pays amazighophone a été le théâtre d’une folie meurtrière en l’an 2015 entre la minorité Mozabite autochtone et les Châambas (gitans arabes) qui persécutent et souhaitent vouer les mozabite à l’extinction. Les Châambas disparates ont toujours persécuté cette minorité amazighe.

Kamel-Eddine FEKHAR a été arrêté à maintes reprises pour avoir dénoncé des pratiques malsaines et ségrégationnistes à chaque fois renouvelées à l’encontre de son peuple.

L’activiste jouait un rôle important au sein de sa communauté mozabite et parmi les Imazighen en alertant et émettant des S.O.S sur les intimidations et les violences volontaires des gitans arabes (Châambas) avec l’appui et la main tendue, la participation du pouvoir perfide et assassin.

Il a été incarcéré pour soi disant une «atteinte à la sûreté de l’état» et «incitations à la haine raciale». Bien évidement ces accusations sont totalement absurdes et injustifiées car le dossier est vide, il n’y a jamais eu de dossier judiciaire à son encontre.

Voilà à quel jeu s’attèle ce pouvoir démoniaque algérien ainsi que tout ses laquais serviles de ce régime mafieux et dictatorial.

Le militant mozabite a été plusieurs fois arrêté et emprisonné arbitrairement.

Sa dernière arrestation fantoche datait de mars 2019.

Comme il le disait de son vivant, « Je fustige la nouvelle justice du téléphone, celle qui emprisonne par téléphone et sans procès »…

Il y a justement, une nouvelle équation : celle de pousser le militant au suicide indirect, faire des répressions récurrentes ou de coller des accusations inexistantes pour trouver une justification et abattre avec de nouvelles méthodes innovantes le «batailleur».

Pour dénoncer toutes ces injustices, le militant mozabite a rapidement entamé plusieurs grèves de la faim pour se faire entendre suite à des acharnements de la justice despotique d’Alger.

Sa santé a été volontairement fragilisée par de multiples et longues grèves de la faim durant ces précédentes détentions entre 2015 et 2017; Il est avéré que ses conditions de détention étaient lamentables, identiques à une décharge publique. Les tortionnaires ont essuyé un refus catégorique de lui apporter des soins.

L’administration pénitentiaire et les institutions judiciaires corrompues de Taɣerdayt se sont rendues complices de sa mort.

Ce militant qui défendait la Liberté de vivre libre et d’amener une vraie démocratie dans son pays importunait le pouvoir corrompu et corrupteur d’Algérie.

Il a donner sa vie pour protester contre les injustices et le mépris «hogra» du régime machiavélique. Avant tout Kamel-Eddine FEKHAR est décédé en martyr, en héros pour ses idées et son attachement pour le peuple Amazigh.

Il est entré à jamais dans l’Histoire, le symbole duquel le peuple M’ZAB puisera sa force et sa détermination à se libérer du joug arabe algérien qui repose sur le modèle jacobin français.

D’ailleurs, son décès a provoqué une vague d’indignation bien au delà de sa région.

De forts soupçons d’empoisonnement

Les proches de Kamel Eddine Fekhar doutent sérieusement des causes exactes de sa mort. Son avocat Salah Dabouz a déclaré à de multiples reprises que Kamel Fekhar recevait des injections qui le plongeaient encore plus dans un état d’agonie.

Ce même système corrompu et corrupteur a catalogué son achèvement « à un simple décès des suites d’une longue grève de la faim… »

L’activiste FEKHAR a été inhumé le Samedi 1 Juin 2019 au cimetière d’El-Alia à Alger.

Même disparu il dérangeait encore. Quelques jours après son enterrement, dans le cimetière considéré comme le plus sécurisé d’Algérie, sa tombe a été vandalisé. Elle a été réduite en gravas, martelée et détruite en raison des caractères de l’alphabet amazigh (tifinaghs) sur l’épitaphe de la pierre tombale, tout cela encore une fois par les mêmes laquais serviles du régime algérien mafieux, dictatorial et diabolique.

Repose en Paix Kamel-Eddine
Tu es et restera toujours encré dans nos coeurs.
FEKHAR UNIVERSEL
FEKHAR L’ÉTERNEL
VIVE IMAZIGHEN

Rachid DIRI (Lyon)

Photographie Braham Bennadji

Rachid DIRI
Rachid DIRI
Publications: 7

2 commentaires

  1. Fekhar , éternel héros amazigh.
    JyTu as comme tes ancêtres amazighs ,préféré le combat a la soumission, le sacrifice A l’aliénation.
    Tu feras partie pour toujours de la longue histoire de résistance de ton peuple.
    Nous ne t’oublierons jamais. La libération des peuples de tamazgha est proche, il te rendront l’hommage que tu mérites

  2. Je pense que je n’ai pas à le rappeler qu’a Chaque fois qu’un intellectuel qui s’oppose à leurs dogmes soit religieux ou gouvernance automatiquement est assassiner par leurs barbouzes.
    Beaucoup savent qu’un troupeau sans berger est un troupeau forcément devient anarchique c’est-à-dire soit sa disparition ou noyauté par un prédateur !

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