Stop à l'humilitation, agissons !
Libérer les prisonniers d'opinion Kabyles
Libérer les condamnés à mort
« Les Kabyles et la Kabylie confrontés à un génocide, silencieux mais tout aussi meurtrier que l’holocauste »
Au lendemain de l’occupation nazie de la France, de nombreux Juifs furent arrêtés et déportés dans des camps de concentration. La plupart d’entre eux ne sont jamais revenus. Le nombre de Juifs déportés aurait pu être plus grand – sur 28 000 Juifs recensés, seuls 13 000 furent arrêtés.
La communauté kabyle a joué un rôle vital dans la protection des Juifs. En effet, alors que la chasse aux Juifs était bloquée, les Kabyles ont écrit un tract, dont le texte est présenté ici :
Le dépliant a circulé dans la communauté kabyle, écrit en kabyle.
« Hier à l’aube, les Juifs de Paris ont été arrêtés. Vieux, femmes et enfants – en exil comme nous, travailleurs comme nous. Ce sont nos frères. Leurs enfants sont nos enfants. Quiconque rencontre un de leurs enfants doit lui donner refuge et protection jusqu’à la fin du malheur et du chagrin. »
Entièrement écrit en langue kabyle, donc incompréhensible pour toute autre communauté, ce texte a été lu dans les hôtels, les marchés et tous les lieux fréquentés par les membres de la communauté.
A cause de cette histoire, pas moins de 1700 Juifs furent directement soutenus par des Kabyles qui non seulement les cachèrent dans leurs chambres et dans d’autres lieux, mais les aidèrent aussi à s’installer en Espagne ou en Afrique du Nord.
Aujourd’hui, peu de gens parlent de ces hommes qui ont bravé tant de dangers et se sont privés de tant, même de leurs enfants, pour venir en aide aux Juifs. Au contraire, les historiens contemporains, y compris les juifs comme le panarabiste Benjamin Stora, tentent de dédier cette incroyable solidarité à d’autres entités, inventant même l’histoire rocamboleque que cet élan humaniste était l’œuvre de la mosquée de Paris. C’est déchirant !
Aujourd’hui, ce sont les Kabyles et la Kabylie est confrontée à un génocide, silencieux mais tout aussi meurtrier. Ils n’expriment pas leur besoin d’aide ou de charité. Ils veulent rappeler aux gens ceux qu’ils ont eux-mêmes sauvés d’une mort certaine, pour raviver ces bons souvenirs. Il est temps d’égaliser les comptes.
« Israël a l’obligation éthique de reconnaître, d’honorer et de saluer, au nom du peuple juif, les non-juifs qui, malgré les grands risques qu’ils courent et ceux qu’ils aiment, ont aidé les Juifs en ces temps difficiles. »
Muh
Traduit d’après la source : http://mergueze.info/righteous-among-the-nations-its-time-to-even-the-accounts/
Transcription du tract, rédigé en 1942 par le « groupe kabyle » des Francs-Tireurs et Partisans :
« AM ARRAC NNAGH
Id’elli di lefjer hebsen udayen n’ Paris
Imgharen am tilawin am arrac
Di lgherba am nukwni, d-ixeddamen am nukwni
D-atmaten nagh. Arrac nsen am arrac nagh
Ma yiwen yufa yiwen weqcic nni,
i’laq as yefk n nsib at isebar attaadi lmehna.
A yargaz n’tmurt nagh, ulik d-amuqran. »
« COMME NOS ENFANTS
Hier, à l’aube, les juifs de Paris ont été arrêtés,
Les vieillards, les femmes comme les enfants,
en exil comme nous, ouvriers comme nous, ce sont nos frères et leurs enfants sont nos enfants.
Si quelqu’un d’entre vous rencontre un de ces enfants,
Il doit lui donner asile et protection, le temps que le malheur passe.
Enfant de Kabylie, ton coeur est grand »
magnifique message auquel je suis particulièrement SENSIBLE
Bravo d’avoir soulevé ce pan de l’histoire méconnue. OUI il faut rétablir cette mémoire
et rendre hommage aux « justes » kabyles.