L’Algérie des phobies !

En Algérie, on refuse le non musulman, le non arabe, l’homosexuel, la femme épanouie, pour conclure : on refuse la différence. L’Algérie est molestée par la morale sociale, martelée par la pensée religieuse; ce sont les méandres d’une pensée nauséabonde et régressive. Pathétique ! Mais, peut-on rebrousser chemin? Peut-on frayer une nouvelle voie vers le progrès humain? Peut-on pulvériser les composantes de cette muraille obscurantiste ? Peut-on reconstruire l’Agora de l’érudition et la clémence?

La norme des fous s’est établie comme absolue et irréfutable dont on mesure le normal et le pathologique. Ils, les fous, impriment leurs valeurs, dictent leurs lois et établissent leurs diagnostics. Être pathologique signifie ceux et celles qui ne sont pas comme eux : les athées , les femmes émancipées , les bisexuel(le)s , les homosexuel(le)s, les laïcs, les noirs de peau, les asiatiques, ceux et celles qui ne se soumettent pas à leurs goûts et préférences gastronomique, etc. C’est la psychose! Le déni de la réalité et un délire mégalomaniaque dans un pays où les laboratoires de recherches sont remplacés par des mosquées, l’art par la délinquance, l’honnêteté par la corruption.

la violence comme norme , elle est un langage répandu, une expression banalisée dans le quotidien algérien. Elle a finalement trouvé une place dans cette maudite terre et l’école de la dégénérescence y corrobore. Le climat de la violence s’étire et pénètre les maisons, les champs d’oliviers, les quartiers populaires, les mosquées jusqu’à à la mer qui jettent les enfants de désespoir.

Des obtus intégristes obtempèrent à leur inculture, exécutent en toute froideur émotionnelle leur sale besogne. L’Algérie tue la différence, réprime la contestation, bafoue la parole. L’Algérie fait vivre les morts, trône les momies et assassine l’espoir d’une jeunesse désespérée. Un malade mental a égorgé un médecin! Le mal glorifié a mis fin à un érudit rejeté. Je dénonce cette société infâme, je récuse  l’ordre établi. Ce n’est pas la couleur de peau, l’orientation sexuelle, le rang sociale ou le poste de travail occupé qui définit notre grandeur, celle-ci en notre dignité. Respectons la dignité humaine ! Je suis le travailleur exploité, la femme avilie, l’émigré rejeté, le chômeur désespéré, l’homosexuel rejeté. Luttons toutes et tous ensemble contre toutes formes de discrimination ! Luttons pour un avenir meilleur ! Paix à ton âme Asil! Courage à ceux et celles qui sont l’otage d’une Algérie atteinte d’une névrose phobique !

AMAR BENHAMOUCHE

Amar Benhamouche
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