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J’irai dormir chez vous en Kabylie… mais pas en Algérie
L’émission « J’irai dormir chez vous » a mis en lumière la réalité quotidienne de l’Algérie sous le régime de Tebboune. Le dernier épisode de cette émission culte dans le monde francophone, diffusé en mars en France, a révélé la répression de la junte militaire, qui emprisonne actuellement des centaines d’opposants Kabyles et amazighs à travers l’Algérie.
Le récent périple d’Antoine de Maximy en Kabylie puis en Algérie a été ponctué d’une série d’événements aussi cocasses que révélateurs des contrastes saisissants qui existent entre la Kabylie et l’Algérie.
D’un côté, nous avons une Kabylie accueillante, ouverte, où l’hospitalité est un art de vivre. De l’autre, un régime qui semble plus obsédé par la surveillance et le contrôle que par la valorisation de son potentiel touristique.
Kabylie : terre d’accueil et d’authenticité
L’accueil chaleureux de la Kabylie a offert à Maximy une expérience authentique et enrichissante. Des villageois lui ont ouvert leurs portes, partageant avec lui leurs repas et leurs histoires. C’était comme une immersion dans un tableau pittoresque, loin des caméras et des intrigues politiques.
Cependant, dès que Maximy a quitté la Kabylie, il est entré dans un monde où la paranoïa et la méfiance règnent en maîtres. Poursuivi par un agent de surveillance, il a été confronté à des restrictions absurdes, comme s’il était un espion dans un film de James Bond.
Algérie : surveillance et paranoïa
L’ironie de la situation n’a pas manqué de susciter l’hilarité, mais elle a aussi révélé les failles d’un régime obsédé par le contrôle. Et comme si cela ne suffisait pas, Maximy s’est retrouvé au centre d’accusations ridicules, le reliant à des théories du complot impliquant Israël et le Mossad.
La désinformation a atteint des sommets, avec des YouTubers prétendant détenir des sources obscures venant du régime chinois pour étayer leurs allégations farfelues.
On pourrait presque penser que c’était le script d’un mauvais film d’espionnage, si ce n’était pas si tragiquement réel.
Ghardaia, une oasis d’oppression
Le pays Mozabite historiquement indépendant et fier de sa culture unique, tout comme la Kabylie est aujourd’hui sous le joug du régime autoritaire algérien qui réprime toute velléité d’autonomie.
En 2014, le leader du mouvement indépendantiste mozabite, le Docteur Kamel Eddine Fekhar, a été assassiné dans des circonstances troubles.
Cet événement tragique a marqué un tournant et a renforcé le sentiment d’oppression et de marginalisation ressenti par la population mozabite.
Cette censure d’Antoine de Maximy est la preuve supplémentaire que le régime algérien tente de faire taire toute voix dissidente et d’étouffer les aspirations indépendantistes du peuple mozabite.
La Kabylie est déjà indépendante
Pourtant, au milieu de cette absurdité, la Kabylie brille comme une alternative prometteuse. Avec sa culture riche et son peuple accueillant, elle offre un aperçu de ce que pourrait être un tourisme authentique en Méditerranée avec une Kabylie indépendante.
Pour cela, il faudrait que le pays kabyle bénéficie d’une véritable autonomie comme la Corse et la Catalogne et d’une liberté de mouvement sans entraves.
Si l’Algérie veut sérieusement devenir une destination touristique de renom, elle devrait peut-être prendre exemple sur la Kabylie et embrasser l’hospitalité plutôt que la méfiance obsédante propre à l’occupant arabo-musulman.
Stéphane ARRAMI, éditeur de Kabyle.com