Le chanteur d’expression kabyle Idir s’est éteint hier soir samedi 2 mai à l’hôpital Bichat des suites d’une maladie pulmonaire contre laquelle il se battait depuis des années.

C’est dans la nuit de samedi à dimanche que son décès a été annoncé sur sa page officielle FaceBook.

https://www.facebook.com/IdirOfficiel/posts/2918085578279746

Connu pour ses valeurs d’humanisme et de générosité, Idir a connu le succès avec A Vava Inouva (« mon petit papa ») un conte convertit en poème par Ben Mohammed. Cette chanson, qui donnera son titre à son premier album sorti en 1976, est considérée comme le premier tube international venu d’Afrique du Nord.

A vava inouva a été traduite dans une vingtaine de langues. Les albums, les douces mélodies empruntées au patrimoine de Kabylie, le charisme d’Idir depuis les années 70 ont participé à éveiller les consciences et contribueront à jamais à faire rayonner la culture kabyle à travers le monde. Ses concerts étaient des moments de partage et de fêtes. Les paroles d’Idir ont aussi participé à libérer la parole muselée par les pouvoirs successifs en Algérie depuis 1962.

Idir (« il vivra » en kabyle), de son vrai nom Hamid Cheriet, est né le 25 octobre 1949 à Aït Lahcène, à 35 km de Tizi-Ouzou. « Je suis arrivé au moment où il fallait, avec les chansons qu’il fallait », confiera simplement Idir en 2013 à l’AFP. En 1975, il s’installe à Paris pour enregistrer son premier album.

Ses chansons Cfigh, Izumal, Muqlegh, Adrar Inu, avaient la particularité de faire ressurgir les tréfonds d’une culture et civilisation millénaire et d’éveiller les émotions.

L’artiste aura fait paraître une dizaine d’albums emprunts à la fois d’une affirmation identitaire et d’énergies d’autres cultures, rendant son oeuvre éternelle et universelle.

Au début du mois de janvier 2018, Idir était revenu se produire à Alger pour le nouvel an amazigh « Yennayer ».

Le pouvoir algérien a encore fait preuve d’arrogance en essayant de s’accaparer les identités d’Idir. Abdelmadjid Tebboune s’est empressé de contacter la presse française (Le Monde) pour affirmer «nous avons perdu un grand homme qui représente l’art algérien» alors qu’il s’agit avant tout d’un art kabyle et amazigh.

Ixef-is di talwit.

https://www.facebook.com/hamid.salmi.906/posts/2556541531270191
https://www.facebook.com/LyazidChikdene/posts/10219912139407273

«Idir a tiré sa révérence. Toute la Grande Nation Amazighe le pleure. ⵉⵖⵙⴰⵏ ⵉⵙ ⴸⵉ ⵝⴰⵍⵡⵉⵝ »

O. KHACER-AṬAMRUC Afus de d Wufus

“Cette nuit du 02/05/2020 est si triste. Elle jette sur nos âmes le plus sombre de ses manteaux. Ce qu’elle emporte avec elle, est une étoile qui brillera de mille feux dans le firmament où ne sont admis que les génies. Astre kabyle éclairant l’immensité de l’univers. Idir, tu ne mourras jamais. Par tes mélodies, tu continueras de faire vibrer des générations de l’humanité. Ce n’est qu’un au-revoir entre nous.”

Ferhat MEHENNI
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Rédaction Kabyle.com
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11 commentaires

  1. Un grand projecteur de la culture kabyle,vient de s’éteindre.
    Idir vient de nous quitter en nous laissant un vide immense.Un vide irremplaçable mais qui nous a éclairé le chemin de la liberté.

    Idir est parti.C’est une partie de notre éxistence qui s’en va avec lui.
    Il a marqué notre jeunesse,il nous a choyé avec ces belles mélodies berçantes et sa voix chaude.

    Nous venos de perdre un trésor de l’identité kabyle et une vedette universelle.

    Idir nul n’ignore ton inquietude : » twesad igi ghef gma,ad veddegh ghure-s ad yemghur,at afegh gher tuyat-iw ur nes3i tagmat mzhqur ».

    (Tu m’as demandé de veiller sur ton frere,jusqu’à l’age adulte.
    Un frere que je trouverai à mes cotés pendants les durs moments.
    Car celui qui n’a pas de fraternité est seul,et finit par etre pietiné ».

    Dors tranquillement Idir,notre frére ainé,car ce petit frere que tu as épaulé jusqu’ici est grandit.Il est toujours là et il veillera sur les autres.

    Reposes en paix frére,tu vivra toujours parmis nous.

  2. Grande Tristesse 💔😢💔😢😢dans nos 💞💔 Qu’il repose en paix🕊💐💔 au paradis Vaste j’ai pleuré pas pu me retenir j’ai eu la chance d’assister son concert au château de Valmy c’était magic chantait poete Messager de l’amour et la paix pour nôtre beau pays l’ALgérie 💖💕💞💪🖒et l’humanité il reste dans notre mémoire pour toujours ses belles chansons douces de liberté et ses bons albums en souvenirs…Condoléances&respect à sa famille et à ses proches 🤗💐🌹⚘🌷

  3. J ai grandi avec ses chansons…Mes deux fils de 16 et 20 ont été saoule par celles ci.
    Je suis triste…
    Tu vas nous manquer IDIR

  4. Pour ne pas paraphraser Le grand maître Idir. « Le ciel est plein d’étoiles, aujourd’hui une nouvelle étoile brillera encore plus fort’
    Je rends un vibrent hommage à ce grand Monsieur, pour sa gentillesse, sa courtoisie sa simplicité envers tous ceux qui l’ont côtoyé et connu.
    Merci de nous avoir sorti des ténèbres après avoir porté notre dialecte à travers les grandes nations du monde. Aujourd’hui, grâce à toi Idir et à tous les autres qui ont œuvré dans la même voie , tu as su illuminé le monde entier avec tes chansons qui sont l’emblématique de notre langue maternelle.

  5. Oui une grande tristesse aussi pour moi qui ne suis pas Kabyle, mais Français. Idir était non seulement un grand poète, un grand musicien, mais aussi un humaniste.
    Alors ce jour est triste comme chaque fois qu’on perd un ami de l’âme.
    Je m’incline devant sa famille et à tous les amis Kabyles, je leur dis de ne pas oublier que quelque part dans le ciel brillera maintenant une étoile de plus, qu’il faudra regarder chaque fois que vous aurez l’âme triste.
    Merci idir de nous avoir enchanté la vie.

  6. Une grande tristesse pour la disparition à tout jamais de cet artiste Kabyle engagé, Da Idir va nous laisser un grand vide, c’est une partie de nous qui s’en va. Que dire de son répertoire unique ? Il nous laisse des trésors mais je crains nous en prenions pas suffisamment soin. La relève n’est hélas pas assurée dans les rangs de nos artistes actuels, la disparition de Lounes Matoub était déjà une page qui se tournait : celle de l’oralité engagée. Kabyles, réinventons nos modes d’expression et d’existence en adoptant l’écrit et la modernité. Condoléances à toute sa famille et aux Kabyles du monde entier. Au revoir Idir.

  7. Je rend hommage à celui qui a fait connaître à travers le monde, et qui a porté très haut et très loin la langue Taqbaylit tout en ayant une conception très exigeante de la chanson kabyle dont les mélodies poétiques ont bersé mon enfance lorsque ma mère les écoutait et les chantait. Maintenant qu’idir nous a quitté, que restera-t-il ?

  8. Encore un pilier de la culture Kabyle qui nous quitte avec révérence propre à Idir. Ses chants qui sont finalement des poèmes qui relatent et met en exergue la culture Kabyle du passé et l’actualiser au présent et la faire voyager dans le monde entier. Quel perte pas seulement pour les siens dont je leur adresse mes sincères condoléances mais pour toute la Kabylie qui perd son fer de lance de sa culture. Donc je demande à tous les Kabyles qui possèdent un drapeau Berbères de l’accrocher à sa fenêtre avec un Ruban noir pour lui rendre hommage qu’il mérite

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