Entre la France et l’Algérie, le Kabyle face aux mécanismes de spoliation et de marginalisation

Entre la France et l’Algérie, le Kabyle doit faire face aux mécanismes de spoliation et de marginalisation. Dans le labyrinthe des relations franco-algériennes, où accords politiques et intérêts économiques dictent les règles du jeu, le Kabyle se trouve dans une position singulière, souvent en marge de ces arrangements. Ce texte d’opinion s’interroge sur les rouages complexes qui, sous couvert d’accords bilatéraux, facilitent des mécanismes subtils de spoliation et de marginalisation, notamment en matière de patrimoine foncier et familial.

Entre l’Algérien qui défend les structures établies, le Franco-Algérien qui jongle avec les avantages des deux rives, et le Kabyle insoumis, enraciné dans son identité amazighe et ses valeurs, les dynamiques diffèrent. Le Kabyle, à la croisée des systèmes, se retrouve souvent isolé, confronté à des blocages administratifs, des litiges familiaux et des pressions étatiques, où son patrimoine et son intégrité sont en jeu.

Cet article questionne cette situation : comment le Kabyle peut-il préserver son patrimoine, ses droits, et son identité dans un système conçu pour servir d’autres intérêts ?

Le Franco Algero Kabyle (Amazigh)

Pourquoi un tel article alors que nous savons tous que la Kabylie appartient à l’Algérie, que les Kabyles ont les mêmes droits que les Algériens et qu’il y a des accords franco-algériens :

  • L’Algérien : « Nous sommes tous avec les généraux, l’Algérie est généreuse ! »
  • Le Français d’origine algérienne : « Je suis aidé et intégré à la nation française ! »
  • Le Franco-Algérien : « Je vis bien en France avec mes aides françaises et je profite de l’Algérie ! »
  • L’Algéro-Français : « L’Algérie me donne des aides et je vis en France ! »
  • Le Kabyle : « Je ne suis ni Français, ni Algérien ! »

En effet, tout le monde s’y retrouve, mais pour le Kabyle insoumis, enraciné dans sa kabylité et ses valeurs, il en est tout autrement. Mais pourquoi le Kabyle ne se soumet-il pas pour profiter des richesses françaises et algériennes ?

Dans leurs environnements familiaux :

  • Le Kabyle français s’impose pour vendre l’héritage.
  • Le Kabyle algérien s’associe avec son frère français.
  • Le Kabyle souhaite garder l’intégrité de son héritage.

Le Kabyle se retrouve en confrontation avec ses deux frères, français et algérien. Et s’il s’entête, les accords franco-algériens s’imposent et bloquent les procédures de succession. Les actes fonciers sont bloqués, et les comptes bancaires spéciaux liés au foncier sont fermés. Si l’argent des comptes profite à l’État algérien, le foncier, lui, profite à tout le monde.

Le clash d’une famille kabyle est une aubaine pour les Franco-Algériens, qui peuvent alors occuper les terrains, établir des certificats de possession, des actes notariés, et engager des procédures judiciaires longues et coûteuses pour le Kabyle jusqu’à obtenir le livret foncier. L’hypothèque d’un terrain spolié est garantie par l’État, qui en devient propriétaire en cas de désengagement du titulaire. Après une enquête foncière, l’État algérien prend sa part quand il ne se sert pas directement avant.

Le Kabyle pourra-t-il garder son patrimoine avec une famille soudée et une succession clairement définie par personne physique ? Personne n’est à l’abri de faux documents qui le mettraient en défaut ou d’une fausse donation à l’État.

Le Kabyle de cœur est perdant. Il est voué à se soumettre à ses colonisateurs sous peine de perdre son patrimoine et de rester pauvre. Sera-t-il toujours perdant s’il est aidé par son peuple et par son patrimoine passé et à venir ?

À suivre…

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