Stop à l'humilitation, agissons !
Libérer les prisonniers d'opinion Kabyles
Libérer les condamnés à mort
Crimes et châtiments : de la politique de la terre brûlée en pays kabyle
Un crime contre l’humanité, un écocide et un châtiment répété contre le peuple kabyle que cette politique de la terre brûlée pratiquée chaque année par un régime des plus ignobles dans l’indifférence et parfois dans la jouissance des peuples sous sa gouvernance. Non, il ne s’agit pas d’une lâcheté, mais d’une complicité, d’une haine inoculée de tout ce qui n’est pas eux, de tout ce qui s’écarte de l’idéologie dont ils sont nourris, celle d’être arabe et musulman avant tout. Une position figée dans le moyen-âge islamique qui veut la soumission ou la disparition. Telle est la position de « l’élite » algérienne et algérianiste qui draine dans son sillages les populations, défigurant le sens que doit revêtir un peuple, une nation. Une « élite » en déshérence culturelle et historique, sans identité propre, sans mémoire historique propre. L’image que la réalité lui renvoie la rend quelque peu hystérique et haineuse. Oui, il faut exterminer le peuple d’en face qui refuse la soumission, la dépersonnalisation, l’aliénation même si sa disparition ne lui est pas favorable. Qu’importe, la satisfaction de son désir, un réflexe, une pulsion incontrôlée est dans l’action dévastatrice anti kabyle.
La résilience de ce peuple la rend encore plus aveugle à sa souffrance, plus assoiffée de son sang versé. La jouissance est d’autant plus grande lorsqu’elle entend des cris de détresse comme ce dernier lancée d’une Kabylie en feu et publié sur Facebook : « L’État algérien a refusé l’aide internationale. Un génocide est en cours en Kabylie, ma patrie […. …..] . Des enfants, des bébés même, sont calcinés. Au secours, monde ! Au secours, on nous brûle vifs. L’ONU n’intervient pas, nous sommes livrés à nous-mêmes. L’État algérien veut nous exterminer et le monde reste muet. Au secours ! Nous sommes calcinés. Au secours, nous sommes asphyxiés. Au secours, monde, au secours, nous avons le droit de vivre. Au secours, nous sommes grillés vifs sur nos terres devenues un bûcher […….]. Au secours, monde, on a fait de notre havre de paix un barbecue à ciel ouvert et nos enfants y sont grillés ».
Un autre écrivait : « « J’ai assisté au ballet des Canadairs qui prenaient l’eau de mer à la plage de Tichy (Vgayet) où j’étais. Ils la déversent là où il n’y a pas de feu ! (…..) ».
Crimes et châtiments que cette politique de la terre brûlée. L’île verte, cette « Suisse d’Afrique du Nord » qu’est la belle Kabylie doit être réduite en désert aride. Il est vrai que l’esprit hillalien ne peut s’accommoder d’un espace verdoyant, foisonnant de vie humaine, végétale et animale. Les hordes hilaliennes ne se contentent pas de prendre le fruit, il leur faut détruire tout sur leur passage. Je n’invente rien, Ibn Khaldun a déjà décrit le phénomène en tant que « nuée de sauterelles détruisant tout sur leur passage ». Détruire, appauvrir, dépeupler ne suffisent pas. Il lui faut stériliser la terre par le feu. Un, deux, trois, et l’on revient raser, calciner, stériliser, encore et encore.
* Ce comportement caractérise le régime hilalien d’Alger à tous les niveaux. Citons juste le cas des innocents prisonniers kidnappés : les arrêter, les jeter dans les geôles du pouvoir, les priver de liberté ne se suffit pas. Il faut les torturer. Bien avant cela, le cas de Massinissa Guermah, assassiné dans les locaux d’une gendarmerie. Il ne suffisait pas de le tuer ; il fallait le faire souffrir, l’achever à coups de bâillonnettes, avec un cri strident de victoire et un rire hilarant de jouissance.
Le régime fera le plus de mal possible à la Kabylie avant de s’éteindre. Nonobstant tous les crimes commis contre le peuple Kabyle, les anciens moudjahidine des années 80 (les brobros en retraite) et les hirakistes en mal de reconnaissance, la branche dormante des services algériens est entrain d’être remise en selle par d’autres forces du pouvoir. En même temps que se manifestent ces gens qui n’ont rien vu ni entendu jusque-là (toute une liste a signé une tribune pour soi-disant dénoncer les élections de septembre prochain), la Kabylie est à nouveau brûlée dans ses quatre coins.
Rappelons-nous que ces gens-là autant que les « brobros » n’ont jamais soulevé la question des massacres de Kabyles, de leur calcination, de leur massif emprisonnement ou de leur exile forcé. Rappelons-nous de ce que le hirak a apporté comme désastre à la Kabylie, non seulement la mort, mais il a ouvert la voie à plus d’un tiers des effectifs militaro-policier qui cerne la Kabylie pacifique, désarmée, la dépossède de plus en plus de sa vitalité, pénètre au sein du village et kidnappe nos femmes et interdit le mot kabyle.
A travers ce geste, c’est toute la Kabylie qui est humiliée, y compris ces « Kabyles » qui servent avec zèle le pouvoir qui les méprise, qui sont lâchée comme une meute de chiens aux trousses de ceux qui luttent avec détermination pour la libération de leur peuple et pour la liberté.
J’ai toujours dit et écrit, et je l’assume, que ces serviteurs de seconde zone, ces personnes qui se complaisent dans leur attitude indigne en marionnettes du pouvoir, d’un pouvoir qui vomit leur existence, sont généralement des personnes issues de rang social ou sociétal inférieur dans le sens donné par la pensée kabyle, ou encore qui relèvent de la psychologie de l’enfance (maltraitance ou traumatisme). Elles cherchent à prendre leur revanche sur la société et agissent dans le sens de la déstructuration/destruction de leur société et, partant de leur propre être, programmée par le régime algérien.
La même remarque peut être adressée aux prétendus démocrates, politiques et intellectuels frappés du syndrome de Stockholm, qui n’ont jamais rien vu ni dit de la meurtrissure de la Kabylie.
A la santé de ces gens qui ont dénué de sens le mot même de démocratie.
Raveh Urahmun,
Exil, le 25/07/2024.
Source : Siwel