Stop à l'humilitation, agissons !
Libérer les prisonniers d'opinion Kabyles
Libérer les condamnés à mort
Djidjelli kabyle 1969
Il y a 50 ans,
sous la falaise qui brûle
et le feu des braises
qui remonte vers le soleil
et la peau mouillée qui ne craint pas
l’assommoir de l’été
qui fume sous nos pas
et le pain partagé,
l’oignon cru, les tomates
du brasero, comme à Nanterre,
au bidonville où l’on dort
sur la planche, où la police
n’entre pas, restaurant
sans vitrine, sans façade, porte
(arrière) ouverte à tous
à grands battants
et les frères Kabyles
— revenus du pays —
plongeant praeceps
dans le mercure humide
qui plaque leurs boucles adolescentes
militants UGTA déjà traqués
par la Sécurité militaire (d’Alger)
petits frères pourtant
des moudjhahidines et des martyrs
en banlieue parisienne et dans la Seine
où leurs corps sont restés.
Claude VANCOUR, VII-VIII 2020