La caste militaire algérienne jusqu’au bout dans sa logique répressive

A l’occasion de la journée internationale des droits de l’homme, des dizaines de détenus politiques observent une grève de la faim de trois jours. Des droits qu’en réalité, le pouvoir algérien n’a jamais respectés et il continue à les violer en toute impunité.

Le silence des grandes puissances ne peut être considéré que de la complicité pour ne pas dire du soutien à un régime aux abois, dépourvu de toute légitimité.

Le contexte international aidant, les militaires au pouvoir se sentent les mains libres, ils répriment et emprisonnent tous ceux qui militent pour un État de droits et pour le triomphe des droits de la personne humaine.

En dépit des manifestations hebdomadaires hostiles au régime, les militaires détenteurs du pouvoir réel s’apprêtent à faire passer par force les élections présidentielles du 12 décembre. Ce faisant, ils prolongent la crise et exposent l’Algérie et ses populations à tous les dangers. Plus fébriles à l’approche de cette date, ils se montrent plus agressifs et plus répressifs.

De l’étranger, toujours aucune réaction déterminante de la part des principaux partenaires de d’Algérie notamment européens. Ce que les militaires interprètent comme étant un feu vert pour régler la crise comme bon leur semble. Pas besoin de l’interpréter, de toute évidence, il s’agit d’un soutien discret pour certaines puissances et affiché pour d’autres pays comme les Émirats arabes unies.

Il ne serait donc pas étonnant que ces pays féliciteraient l’Algérie au lendemain du 12 décembre de la réussite des élections, pourtant tous les indicateurs laissent penser que le boycotte sera massif et généralisé.

Cette mascarade électorale s’ajoutera au pseudo procès intenté contre les deux anciens premiers Ministres Ouyahia et Sellal. Tout cela s’apparente à une gesticulation qui a pour but de faire accroire que la rupture a eu lieu et que les revendications populaires ont été satisfaites.

La caste des militaires au pouvoir n’a pas lésiné sur les moyens pour mener à terme leur entreprise de manipulation : antikabylisme primaire, poursuite du harcèlement des militants mozabites, exacerbation des sentiments anti français. Ils mènent une véritable guerre psychologique contre leur propre peuple.

Nous, Izmulen, dénonçons la répression orchestrée par le chef d’état-major, Ahmed-Gaïd Salah, et ses visés pour régénérer le système à l’origine de la faillite de l’Algérie. Nous lui rappelons qu’il est coresponsable des crimes qui se sont produits en Kabylie en 2001 et au Mzab entre 2013 et 2015 et que les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles.

Paris le 10 décembre 2019
Président d’Izmulen
Mohammed DABOUZ

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