« Kabyles de la diaspora, vous êtes notre unique espoir »

En quête de légitimité qui leur fait défaut autant à l’international qu’au niveau local, plus particulièrement en Kabylie, un territoire plus que jamais en défiance et dans une logique de rupture intégrale, notamment depuis les raclées successives lors des mascarades électorales post-Bouteflika, les nouveaux tenants du pouvoir algérien n’ont rien trouvé de mieux que le recours abusif à la violence, unique langage politique qui leur permet de demeurer aux commandes.

En effet, la manipulation du « hirak », mouvement de foule manigancé par des militaires centraux du précédent régime qui ont été disqualifiés, voire limogés par le nouveau clan fort du moment, semblaient avoir trouvé la parade pour refaire surface et tenter de peser à nouveau dans les équilibres internes du pouvoir. Pour ce faire, l’anéantissement du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), véritable bête noire de tous les clans rivaux du système algérien, est érigé en option nodale dans leur plan, en réalité, un sombre prétexte, un de plus, pour détourner l’attention de l’opinion publique.

Deux années après la pseudo révolution vendrediste, la prise de conscience en Kabylie a fini par déjouer cette magouille en sonnant le glas du mirage d’un destin commun entre la chimérique nation algérienne et la nation kabyle authentique arbitrairement annexée par la France coloniale en 1857 dans les circonstances que l’on sait… S’ensuivit alors une forte adhésion au MAK qui fut mise en évidence par la mémorable marée humaine qui, le 20 avril 2021, avait littéralement envahi les trois grandes cités kabyles, Tuviret, Vgayet et Tizi Uzzu. Gagnée par la panique, la junte d’Alger qualifia d’abord la Kabylie, dans son journal « El Djaiech » et sa chaîne sa télévision, de « région terroriste » et ce, avant de passer au MAK dont le pacifisme n’a jamais été démenti, classé depuis et d’une manière expéditive, comme « organisation terroriste » par le HCS, pourtant simple organe de concertation. Pour rappel, cette décision aussi irresponsable que loufoque, n’avait suscité dans un premier temps, que dérision de l’opinion publique, y compris chez les non Kabyles. Ainsi, 16 militants sont arrêtées le 22 mai 2021 avant que cette persécution ne dévoile les véritables intentions du régime algérien en ciblant progressivement l’ensemble de la population kabyle ; l’extermination physique ou par l’assimilation du peuple kabyle étant son objectif désormais quasi assumé au grand jour. Les incendies criminels de l’été 2021 n’ont été que le début dans cette sinistre stratégie de mise à mort de la Kabylie dont nous mesurons aujourd’hui l’ampleur sans pouvoir en déceler les limites.

Dans un tel moment de notre histoire, notre coordination apporte naturellement son appui total et inconditionnel à l’initiative citoyenne de ce 12 mars 2023, entreprise par la diaspora kabyle en France qui se mobilise pour exiger la libération des prisonniers politiques kabyles et défendre l’honneur de notre mère patrie, la Kabylie.

Kabyles de la diaspora, vous êtes notre unique espoir dans les conditions périlleuses qui prévalent présentement.

Soyez nombreuses et nombreux à Bastille et À Montréal,ce 12 mars 2023.

Coordination universitaire du MAK-Anavad de Vgayet.

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