Algérie : le CMA exige la libération de tous les détenus politiques Kabyles et Amazighs

Le CMA alerte une nouvelle fois les instances régionales et internationales, les ONG et tous les défenseurs des droits de l’homme et des peuples, sur le fait que les tribunaux algériens ont condamné d’autres citoyens Kabyles à 20 ans de prison avec l’accusation de terrorisme, mais là aussi, sans aucun élément de preuve et hors des normes juridiques internationales pertinentes. Continuer à lire Algérie : le CMA exige la libération de tous les détenus politiques Kabyles et Amazighs

Le Congrès Mondial Amazigh (CMA) prend acte de la remise en liberté le 18 octobre 2022 d’un certain nombre de citoyens Kabyles injustement arrêtés et incarcérés en 2021 par les autorités algériennes, suite à des accusations notamment de «terrorisme» et d’«atteinte à l’unité nationale».

Ces personnes ont été libérées après plus d’une année de détention provisoire, à l’issue de simulacres de procès, sans preuves et où les droits de la défense ont été largement bafoués.

En réalité, la justice algérienne a condamné ces personnes parce qu’elles sont Kabyles et qu’elles tiennent à le rester et parce qu’elles ont osé user de leur droit de s’exprimer librement conformément à la Constitution algérienne et au droit international.

Le CMA partage la joie des personnes qui ont retrouvé leur liberté, leurs familles et leurs amis.

Toute la Kabylie les a accueillis comme des héros, dans une ambiance de victoire. Le CMA salue la dignité et la détermination des ex-détenus qui ont déclaré à leur sortie de prison que la peine qui leur a été infligée est une punition injuste et inacceptable car elle ne repose sur aucun motif légal et légitime.

Le CMA alerte une nouvelle fois les instances régionales et internationales, les ONG et tous les défenseurs des droits de l’homme et des peuples, sur le fait que les tribunaux algériens ont condamné d’autres citoyens Kabyles à 20 ans de prison avec l’accusation de terrorisme, mais là aussi, sans aucun élément de preuve et hors des normes juridiques internationales pertinentes. Le seul «crime» commis par ces condamnés est de défendre de manière démocratique et pacifique, les libertés fondamentales et le droit à l’autodétermination pour le
peuple kabyle.

D’autres citoyens Kabyles et Amazighs, dont Kamira Nait Sid, coprésidente du CMA, en détention provisoire depuis près de 14 mois, attendent leur procès. Le 1er avril 2022, l’ONU a estimé que Kamira Nait Sid était en situation de détention arbitraire et par conséquent, il n’y a pas lieu de la juger mais de la libérer immédiatement et de réparer les préjudices moraux et matériels qu’elle a subis. Tous les détenus Kabyles et Amazighs en Algérie sont juridiquement dans le même cas que celui de la coprésidente du CMA. Pour eux, la seule solution conforme au droit est qu’ils soient tous libérés et indemnisés pour les injustices et les souffrances qui leur ont été infligées.

Le CMA, ONG de protection et de promotion des droits des Amazighs, dénonce avec force le racisme, les discriminations et les violences, y compris la torture, exercés par les autorités algériennes contre les Kabyles et les Amazighs. Le CMA assure de son soutien indéfectible toutes les victimes des abus de pouvoir en Algérie et réaffirme son engagement à agir sans relâche pour l’état de droit et la reddition des comptes par les responsables algériens à tous les niveaux.

Paris, 20/10/2022
Le Bureau du CMA.

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