Algérie : Il risque 3 mois de prison ferme pour avoir parlé de mauvaise gestion !

L’Observatoire des Droits de l’Homme de Tizi-Ouzou a rapporté qu’un journaliste risque la prison suite à un article de presse ou il a parlé de mauvaise gestion d’un maire en Kabylie, au nord d’Algérie. Cela se passe 4 jours après la journée mondiale de la liberté de la presse.

Il s’agit de M. Rabah Benamghar, un journaliste avec le plus ancien média électronique algérien, le site Kabyle.com, un média basé à Lyon en France et consacré pour l’actualité en Kabylie et en Algérie en général.

Selon la même source, l’ODH Tizi-Ouzou, « le procureur de la république du tribunal de Tigzirt (Kabylie) a demandé l’application du code pénal au lieu de la loi de l’information, et a requis une peine de 3 mois de prison ferme et une amande de 50000 DA contre le journaliste pour diffamation.

L’avocate du journaliste, Me. Lila Hadjarab, une ancienne députée du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) a plaidé annulation des poursuites pour vice de forme. En effet, l’article 42 du code de l’information et la pratique judiciaire (arrêt de la cour suprême) exigent la citation du directeur de la publication au même titre que le journaliste, M. Hachmaoui, l’ex-maire de Mizrana, partie civile, a exigé un dédommagement d’un dinar symbolique.

Cette affaire remonte aux élections législatives précédentes ou le journaliste Rabah Benamghar, et dans un article sur le climat de préparation des élections en Kabylie, a écrit « Dans la commune voisine du Mizrana, l’actuel président de l’APC (Assemblée populaire communale) d’obédience RCD conduirait une liste d’indépendants puisque son parti d’origine l’aurait écarté pour mauvaise gestion. Il jouerait ainsi les troubles fêtes et espérer barrer la route à ses anciens collègues du parti RCD envers qui il tient rancune et enfin espérer revenir aux affaires par une autre porte. »

Le directeur de publication de Kabyle.com, M. Stephane Arrami, de son coté a dénoncé « Je regrette que le procureur ait fait un choix contraire à la liberté d’expression, contraire au droit algérien, quelques jours après la célébration de la journée internationale de la presse. Cette décision est une forme de harcèlement judiciaire à l’encontre de notre média et de notre correspondant local de presse. Sans nier nos devoirs, la justice devrait mieux protéger les journalistes contre les peines de prison. »

Le verdict sera prononcé ce 14 mai.

source : GlobalePresse.com 9 mai 2013

Rédaction Kabyle.com
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